Rose Idalina Elysée: la danse dans les veines

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Originaire des Cayes, Élysée Rose Idalina se présente comme une danseuse qui s’affirme. Bien que comptable de formation, et diplômée en sciences du développement, l’art prend des dimensions particulières chez celle qui joue aussi du théâtre par passion et par souci de contribuer à augmenter les activités culturelles dans sa ville natale!

Élysée Rose Idalina est née aux Cayes un 6 Mars. Elle a été tout d’abord à l’institution Sainte Anne pour son cycle primaire. Puis au collège Saint Jean pour ses études secondaires. En plus de ses diplômes en comptabilité à l’American University of the Caribbean et en Sciences du développement à l’UPH, c’est aussi une professionnelle de la danse et du théâtre. Elle a suivi des formations avec des noms connus du milieu tels que Ricardo Lefèvre, Daniel Marcelin, Stéphanie Saint-Louis et Franck Jérôme. Idalina est actuellement la PDG de la troupe de danse Ayibobo. Sa liste d’ affiliations à des structures sociales est bien garnie. Elle est également membre de Rezo Fanm Dayiti, Koral tradisyonèlkè rosiyòl, Fondation Moroni, APACH Band et GwoZouzou.

Idalina travaille au renforcement des capacités des femmes. Avec la danse et le théâtre, elle travaille à la réinsertion des femmes qui se retrouvent en marge de la société. Elle travaille à les intégrer dans le milieu de l’art qui peut être perçu comme une forme de thérapie. Les aider ainsi à surmonter des traumatismes, à reprendre confiance et à avancer après avoir subi un crime tel que le viol. De plus, elle fait également la promotion de la production locale, spécifiquement la nourriture créole. « Manje nou fè ak pwòp men nou » explique-t-elle. D’ailleurs, elle a déjà représenté Haïti à de nombreux festivals internationaux notamment à Santiago de Cuba ainsi qu’à México. « Avèk kilti a, m mete w chita nan nannan sosyete a… m pa fè lòt travay. Se sa m fè sèlman », confie-t-elle.

Rose Idalina Élysée lors d’une prestation


Idalina connaît également des difficultés sur son chemin. Des ressources économiques pour pour poursuivre ses activités est la plu récurrente, sans compter la réticence des personnes plus âgées pour ces pratiques artistiques et pour être une femme ronde; tout n’est pas toujours aisée, non plus, confie t-elle. La stigmatisation, elle le connaît pour l’avoir si souvent vécu. Ça lui est même arrivé de douter d’elle, d’avoir peur de monter sur scène et de s’adonner librement à la danse. Tout ça parce que les gens ont des préjugés qui laissent croire que les femmes rondes ne peuvent pas bien bouger. Le corps n’est pas assez flexible. Pourtant, ce n’est pas le poids qui garantit la flexibilité. Heureusement, Idalina s’en soucie que très peu désormais. « J’assume ma rondeur, je veux continuer à m’épanouir sans forcément le consider tel un obstacle », lance-t-elle.


La jeune femme souhaite d’ailleurs persévérer encore et encore. « La danse, c’est ma vie. C’est comme un impératif pour moi de m’y adonner», conclut-elle, la voix pleine d’émotion.

Darline Honoré


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