Mon fort intérieur n’est pas un château
C’est une maison sans balcon ni verdure Sans toit bleu.
Femme, mère, épouse, maitresse
Je continue pédagogiquement
A déjouer la foudre
La paix dans les oreilles
Le calme dans les orteils
On n’a besoin ni de métro
Ni de boulot
Pour faire dodo à ses Je inquiets
Dans mon fort
Confinée à l’intérieur
Je laisse les petites mains gâcher mon sommeil
Gribouiller sur mes plages
Je laisse des yeux me convoiter à des heures indignes
Je laisse la brise pleurer l’extérieur sans lui offrir ma joue
Une guitare sur mes cordes avant les bruits de 20h
Une douceur infinie avant chaque 11 mai
Je suis librement emprisonnée
Et mon château c’est la joie.
Rose-Myrlie Joseph, 28 avril 2020.