Trois femmes exposent leurs éxperiences journalistiques au centre Pen Haïti

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Widsa Merisier Payen et Nancy Constant sont deux lauréates du prix du jeune journaliste haïtien en 2020, que le Centre Pen, partenaire du prix, avait accueillies en résidence du 21 au 23 mai 2021. Rejointes par la jeune cinéaste Dieula Jean Louis au terme de leur séjour, les trois jeunes femmes se sont exprimées devant un public peu nombreux mais curieux d’apprendre sur elles.
Cette activité déroulée à la salle de documentation du centre Pen a été l’occasion pour ces 3 jeunes femmes qui exercent le métier de journaliste avec passion, de raconter leurs expériences.
Tout a commencé avec la projection d’un documentaire sur Jean Léopold Dominique signé Dieula Jean Louis sur un texte de Jessica Nazaire. Dans ce documentaire succinct mais passionnant, Dieula montre le déni de justice en Haïti, notamment dans le cas du journaliste et PDG de Radio Haiti inter. Personnage qu’elle a appris à connaître sur le tard, grâce au roman « Le reste du temps » de Emmelie Prophète rendant hommage à Jean Dominique.
Menée par Kettly Mars, présidente du centre Pen, elle leur a demandé de se présenter et de présenter leur parcours et leur a posé les premières questions qui allaient être suivies de celles de l’assistance.
Née à Port-au-Prince Nancy Constant est l’unique enfant de sa mère. Après ses études en communication sociale à la Faculté des Sciences Humaines (FASCH) de l’Université d’État d’Haïti (UEH), fatiguée d’attendre de pouvoir travailler dans une ONG, elle confie s’être rabattue sur un poste de journaliste à la télévision pacifique. Elle dit ne tomber depuis que pour ce métier, qui lui a permis après 5 années de pratique de remporter le premier prix du concours organisé sur les droits humains par l’Office de Protection du Citoyen (OPC) en 2018.
Widsa Merisier Payen est une femme élégante et visiblement bien douée pour le métier de journaliste. Après ses études secondaires, elle voulait étudier le journalisme. Mais pour plaire à ses parents qui voulaient la voir sous une blouse, elle a passé 4 ans à apprendre les sciences infirmières. Ensuite, elle a étudié le journalisme, son métier de cœur et d’âme.
Ce n’est pas toujours simple de faire ce que l’on aime vraiment : l’animatrice de l’émission « Hayiti kale jew » à la radio nationale confie avoir eu des débuts dificiles comme journaliste stagiaire. Elle n’a pas eu la chance comme Nancy Constant de trouver un bon mentor.
Quelques mois après cette expérience difficile, elle a intégré la télévision nationale pour faire partie de la salle des nouvelles. Ayant vu ses capacités, le directeur et animateur de l’émission « Hayiti kale jew » lui avait proposé de faire partie de l’équipe qui présentait cette émission du lundi au vendredi.
Dieula Louis, vidéaste et fondatrice de Média Elle, Widsa Merier Constant journaliste de la radio télévision nationale d’Haïti, Nancy Constant de Télé pacifique, racontent qu’il n’est pas facile pour les femmes d’exercer le métier de journaliste en Haïti. Le machisme la plupart du temps venant à faire écran devant les femmes exerçant ce métier.
C’est difficile, à les écouter, d’être femme journaliste dans un secteur où il n’y a pratiquement que des hommes. Mais armées de passion, d’une force que rien ne semble pouvoir ébranler, elles ne comptent pas s’arrêter.


Adlyne Bonhomme


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