Expérience d’un spectacle unique à la place du Canapé-vert avec la Quinzaine Handicap et Culture

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Si la danse est invitée chaque année à la Quinzaine internationale Handicap et Culture, elle est toujours portée par des professionnel.le.s. Pour la 6e édition cette année, du nouveau a donc été apporté à cet aspect de la quinzaine : l’initiation en danse des personnes en situation de handicap et totalement sans histoire de danseurs. C’est désormais inscrit dans l’agenda de la quinzaine, ont fait savoir les responsables.

A l’issue de 6 jours d’ateliers et 3 jours de mise en place, ces jeunes visiblement heureux.ses de pouvoir être sur scène, ont restitué devant un public venu nombreux les assister.

7 nouveaux initiés en effet à mobilité réduite et 3 professionnels sans handicap les accompagnant sur l’estrade de la place de Canapé vert se sont fait ovationner debout par la belle chorégraphie de 15 minutes qu’ils ont jouée.

Cette chorégraphie soutenue par des poèmes dits de la voix de Lobo Diabavadra, du poète Syto Cavé et de la chanteuse Riva Précil, a mis le doigt sur la situation du pays, évoquant le fait pour les citoyens d’être dans une espèce d’embrouille. On vous dit de faire ci, quand vous le faites, on vous dit de faire autrement. Et ce, continûment. La chorégraphie pourrait être ainsi résumée.

L’assistance, plongée dans la grâce et l’intelligence des mouvements des danseurs, s’est plainte de ce que le spectacle était trop laconique. Des Houas ont même été entendus, demandant les danseurs encore un peu sur les planches.

L’un des formateurs et directeur du spectacle, Ronalson Sila, répondant à mes questions, a rappellé d’entrée de jeu, qu’il ne s’agissait pas d’un spectacle invitant le public à venir voir le handicap des gens. « Nous avons invité le public à venir voir des talents ». Mais aussi « à recevoir le message que tout le monde doit avoir sa chance dans la société de pouvoir montrer ce dont il est capable et de s’épanouir».

Le directeur de Sila danse académie et l’une des chevilles ouvrières de la quinzaine s’est dit satisfait de la pédagogie qu’il a mobilisée pour travailler avec les danseurs. En effet, en seulement 6 ateliers, les jeunes ont vraiment donné à voir du beau dans ce spectacle.

Dyckenson Démélus, l’un des danseurs professionnels et sans handicap, qui participe toujours à la quinzaine, s’est dit honoré de danser aux côtés de ces personnes à mobilité réduite. Mais surtout de pouvoir danser pour livrer le message que le metteur en scène se propose de faire exprimer. « Être sur scène comme danseur, c’est avoir la possibilité d’envoyer des messages par le biais de son corps ».

Rappelons que d’autres activités sont prévues dans le cadre de la quinzaine. Il suffit de visiter leurs pages pour s’enquérir des dernières nouvelles y relatives.

Adlyne Bonhomme


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