Programme Spotlight Haïti : atelier de restitution et de validation d’une étude sur les violences familiales et les violences faites aux femmes et aux filles

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Le mardi 26 juillet 2022, de 9hAM à midi, la firme Guynemer Développement Groupe (GDG)a tenu un atelier de restitution et de validation d’une étude portant sur les violences familiales et les violences faites aux femmes et aux filles (VFFF) en temps de crise ou de catastrophes dans le cadre du Programme pays Spotlight Haïti, à l’hôtel Kinam, à Pétion-ville. Pour l’occasion, plusieurs représentants et représentantes ont pris la parole.

Cette étude analyse l’impact des crises, des catastrophes naturelles et des déplacements sur les formes et l’incidence de la violence familiale et des Violences faites aux femmes et aux filles (VFFF) en Haïti. Ce, dans une perspective d’intégration des interventions fondées sur des données probantes dans les initiatives de gestion des désastres naturels et de relèvement.

Cette étude portée par le programme Spotlight est réalisée pour le compte du Ministère à la condition féminine et aux droits des femmes, du Programme des Nations Unies pour le Devloppement (PNUD) et la Direction Générale de la Protection civile en Haiti (DGPC). Cet atelier avait pour objectif de discuter des résultats de l’étude en vue de l’intégration des interventions fondées sur des données probantes dans les initiatives de gestion des désastres naturels et de relèvement.

Lire aussi : https://muselles.org/protection-civile-en-haiti-atelier-de-consultation-sur-la-gestion-des-risques-et-desastres/

Ont pris part à cet atelier, la directrice à la direction de promotion de défense des droits des femmes, madame Evelyne Bien-Aimé, qui représentait la Ministre à la condition féminine et aux droits des femmes, son Excellence, Madame Sophia Loréus, la Représentante adjointe du programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en Haïti, Madame Stephanie Ziebell, le Ministère de la Justice et le Ministère de l’agriculture et quelques structures de la société civiles. Pour Evelyne Bien-Aimé,« La violence familiale est l’une des formes les plus insidieuses de violences exercées contre les femmes et les filles. Dans le cadre des relations conjugales, des femmes et des filles de tous âges sont soumises à toute forme de violence. »

La violence familiale est l’une des formes les plus insidieuses de violences exercées contre les femmes et les filles. Dans le cadre des relations conjugales, des femmes et des filles de tous âges sont soumises à toute forme de violence. Evelyne Bien-Aimé

« Cet atelier de restitution et de validation par cette étude, témoigne d’un effort consenti par tous ceux et toutes celles qui ont travaillé jusqu’à sa finalisation à ce jour. Cet atelier est un gain considérable » a-t-elle ajouté dans son allocution. Elle en a profité pour rappeler que le délaissement des responsabilités familiales (par les hommes, figurent aussi comme une forme de violence ou de contraintes. Madame Bien-Aimé souligne par ailleurs les risques de cette forme de violence pour la santé des femmes et son incidence sur leurs capacités de participation à la vie familiale et à la vie publique sur un pied d’égalité avec les hommes.

La Représentante adjointe du PNUD, Stéphanie Ziebell, de son côté a expliqué que l’absence de données est un frein pour mieux pouvoir gérer en ce sens.

Guerda Benjamin, représentante de Myriame Elvariste St Vil du PNUD, a pris le soin d’expliquer que le Programme Spotlight vise spécifiquement à éliminer les formes de violences à l’égard des femmes et des filles. Elle a par ailleurs expliqué que Spotlight travaille sur plusieurs thématiques et comprend plusieurs piliers. Par exemple cette étude des données, concerne le cinquième pilier. Elle a aussi donné des détails sur les agences impliquées et leur mandat, la question du financement, des chiffres et de la manière dont tout cela s’organise entre les 6 pays qui font la mise en œuvre du programme, à savoir Haïti, Jamaïque, Grenade, Belize, Guyane et Trinidad et Tobago.

Karl Arthur Daphnis a ensuite présenté l’étude, tout en soulignant que les femmes et les enfants sont plus vulnérables en temps de catastrophes. Il a tenu à expliquer comment les catastrophes affectent les femmes et les filles de manière spécifique en termes de violences basées sur le genre, de perte de moyen de production, de la capacité de relèvement réduite à cause d’une forte dépendance à des activités économiques et de soins aux membres de leurs familles qui sont affectés.

Objectifs et résultat de l’étude

L’étude, explique Karl Arthur Daphnis, comporte 7 objectifs spécifiques qui sont de faire un état des lieux, de présenter les impacts, de montrer le niveau d’intégration des interventions, d’élaborer un plan d’action, de mobiliser les acteurs pour qu’ils intègrent les vulnérabilités des femmes dans les initiatives de gestion des désastres naturelles et de renforcer les systèmes d’informations.

Il a par ailleurs expliqué la méthodologie de l’enquête et les critères de sélection des départements de réalisation de l’étude. Le Nord-Est, l’Ouest le Sud et la Grand-Anse sont les quatre départements qui ont été choisis, parce que selon l’enquête mortalité morbidité de Emmus 2020, ces quatre départements enregistrent le taux de violence le plus important dans le pays. Ce sont aussi des départements dont les communes ont pour la plupart été touchées par des catastrophes naturelles.

L’étude a permis entre autres de comprendre les ménages et le pourcentage d’hommes et de femmes qui les dirigent. Elle a permis d’évaluer la connaissance des femmes par rapport aux risques des catastrophes naturelles et d’ étudier le caractère de ces risques dans ces départements respectifs où l’étude a été conduite. L’étude des multiples formes que prennent les violences faites aux femmes et aux filles en périodes de catastrophes ou d’autres crises, les causes de ces violences et les conséquences des catastrophes sur la santé des femmes figurent également parmi les éléments étudiés.

Peu de questions ont été adressées suite aux interventions sur l’étude. L’atelier a pris fin sur des salutations entre les participant-es et une prise de photo de groupe.

Adlyne Bonhomme


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