Le Collectif des Jeunes de Gros Balancé pour un autre Ganthier (CJGBG) a organisé les 24 et 25 mars 2022, à Tabarre, deux journées de formation portant sur la traite et le trafic illicite des personnes à l’intention des jeunes écoliers majoritairement femmes. L’objectif de ces deux jours de formation est de permettre aux participant-e-s de comprendre la traite des personnes, saisir les aspects sociologique et historique de ce phénomène en Haïti.
Animée par le sociologue Léo D. Pizo Bien-Aimé, cette formation qui a bénéficié du soutien de la fondation LUMOS à travers un financement de la USAID a été l’occasion pour les bénéficiaires de découvrir les enjeux de ce fléau destructeur qui fait rage un peu partout à travers le globe terrestre et qui impacte grandement les sociétés. Conscient des méfaits de ce phénomène sur les familles et sur la société haïtienne, le CJGBG qui œuvre pour le respect des droits de la personne humaine en générale et pour l’équité de genre en particulier a initié cette activité dans le but de participer à la transformation sociale.
La traite des personnes est l’une des pires violations des droits de la personne humaine. Les manifestations liées à la traite rappellent les pratiques de l’esclavage, du travail forcé, de l’exploitation sexuelle entre autres qui portent atteinte aux droits fondamentaux que détient chacun et chacune. Les victimes de la traite subissent souvent d’importantes préjudices tels que : dommages corporels ; troubles de stress post-traumatique, dépression et autres troubles mentaux ou émotionnels ; maladies sexuellement transmissibles ; honte des victimes, stigmatisation et rejet de la part de leur famille et de leur communauté. D’ou l’importance de faire comprendre ses différentes manifestations, son ampleur, ses causes et ses conséquences sur les victimes et sur la société et surtout fournir des informations sur le système haïtien de protection des victimes de traite des personnes.
Il est à souligner que ce genre de préjudice peut avoir des conséquences physiques et psychologiques à long terme sur les victimes. Les survivants de la traite deviennent des personnes particulièrement vulnérables aux violations des droits humains. Les catégories les plus affectées sont les enfants, les femmes, les migrant-e-s et les personnes handicapées. Elles ont besoin de protection, d’assistance et de soutien pour les permettre de recouvrer leur intégrité et leur dignité. C’est dans cette perspective que la prévention devient l’une des stratégies du CJGBG pour lutter contre cette adversité. C’est en ce sens que cette structure organisée cible les jeunes femmes qui sont plus vulnérables au phénomène de la traite et le trafic illicite des personnes pour savoir comment se protéger contre ce fléau.
Mus’Elles