Depuis bientôt trois ans, l’Action Citoyenne pour une Nouvelle Orientation de la Société (ACNOS) s’engage dans la lutte pour l’intégration et le respect des droits des personnes handicapées. Et cette année, à l’ occasion de la journée internationale des personnes handicapées, le 03 décembre, l’ACNOS de concert avec l’Organisation pour l’Avancement et le Progrès des Handicapés de Pignon (OAPHAP), Rotaract Club et l’Organisation pour l’Émancipation des Femmes à travers l’Éducation (OEFE) a réalisé dans la commune de Pignon, une journée de réflexion sur l’intégration et le respect des droits des personnes handicapées.
Cette journée s’est déroulée autour du thème : intégration sociale des personnes handicapées comme moyen de parvenir à une société juste et équitable. Elle a réuni des dizaines d’handicapés.es venus de Pignon, Ranquittes et La Victoire. Riches en évènements, les activités ont débuté par une marche pacifique symbolique avec des revendications diverses. Entre autres, on pouvait voir : le droit à l’éducation, à la santé, au travail, à la intégration sociale inscrits sur les pancartes. Après la marche, les responsables ont organisé une formation sur le respect des droits des personnes handicapées suivie d’une conférence sur leur intégration sociale dans leur communauté. Une petite collation s’en est suivie et des kits alimentaires ont été distribués aux différentes personnes présentes.
Selon la coordonnatrice de l’ACNOS, Taina ACCILIEN : « ce sont eux qui ont permis à l’activité d’être un succès, ils ont répondu à l’invitation et ils ont donné tout d’eux-mêmes. Ils ont compris l’importance de leur intégration sociale et de la lutte pour le respect leurs droits les plus fondamentaux, sans eux, l’activité ne serait nullement possible ». Avec l’aide de Food For The Poor, ils ont pu apporter des biens de première nécessité dont ces personnes avaient besoin dans leur train-train quotidien. Cependant, la coordonnatrice n’est pas totalement satisfaite, car elle soutient qu’avec plus support, ils auraient pu faire mieux. Avec situation mondiale de Covid-19, les bailleurs se sont fait rares et cela a réduit l’impact considérable que pourrait avoir une telle initiative. Elle espère que l’année prochaine, elle pourra réaliser avec d’autres partenaires une autre activité de plus grande envergure – ils n’ont même pas pu faire couvrir l’activité par faute de moyens financiers – et initier un autre projet pour favoriser l’autonomisation de cette catégorie de personne mis à l’écart par la société.
Les handicapés.es de leur côté, ont manifesté leur satisfaction de l’activité par des remerciements répétés au staff organisateur. Et le fait de voir qu’il y a des personnes qui pensent à eux, se soucient d’eux, de leurs besoins et de leur implication dans la société leur confère le sentiment qu’ils.elles comptent, qu’ils.elles ont leur place,a confié une participante.
Dans un pays où les personnes handicapées ne sont pas prises en considération, où leur droit de vivre comme tout le monde est tout le temps remis en question quant aux ressources et infrastructures disponibles pour eux et où leur droit à l’éducation, à la sante, au travail etc. n’entre même pas dans les politiques publiques de l’Etat, ces genres d’activités sont comme les grains de sel qui mettent un peu de gout dans la vie de ces personnes et rappellent ainsi à la société qu’ils.elles ont leur place, des droits, d’attirer l’attention des médias et de l’Etat sur cette catégorie de gens minorisées et oubliées.
Comme dit la coordonnatrice, Madame Accilien : « On veut une société juste et équitable où les droits de tous.tes seront considérés au même niveau humain pour tous.tes et où tout monde se fera le devoir de les respecter et une telle société ne serait possible sans l’implication de tous.tes. Ensemble pour une société juste et équitable! ».
Rodeline Doly