La poésie comme miroir pour façonner notre propre existence

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Plimay s’attèle, depuis deux ans aujourd’hui, à donner un supplément de zèle à la parole poétique des femmes du monde entier. Le media en ligne vient de lancer un ensemble d’activités riches et variées autour de la poésie avec comme thème « Vers et proses au féminin pluriel ». Conférences, lectures critiques sur les auteures ou de leurs œuvres, interviews, performances poétiques et musicales, ce sont autant d’éléments qui seront mis en branle du 15 au 29 août 2020 pour le plaisir des amoureux des mots. Mais surtout pour faire résonner dans le monde les tremblements poétiques d’une cinquantaine de femmes d’horizons divers.
Cette deuxième édition de la quinzaine, qui se déroulera essentiellement sur le site de Plimay et sur les réseaux sociaux, s’offre comme invitée d’honneur, l’une des auteures haïtiennes dont l’œuvre, riche de carrefours, prolifique et nombre de fois primée, se trouve parmi les plus intéressantes de la littérature haïtienne contemporaine : Evelyne Trouillot.
La quinzaine de la poésie féminine est une vitrine pour exposer et valoriser le rendu poétique des femmes. Mais il est bien plus que cela selon le rédacteur en chef de Plimay, Raynaldo Pierre Louis, qui estime que la poésie compte trop peu d’adeptes dans le pays. Donc, il y voit un véritable lieu de transmission de la fièvre de la poésie chez ceux et celles qui tardent à faire l’expérience de la parole poétique. D’ailleurs, il affirme : « Il faut bien sûr admettre que peu de gens s’intéressent de nos jours à la poésie. De ce fait, en organisant des activités littéraires, notamment dans le domaine de la poésie, Plimay (www.plimay.com) a la ferme conviction de contribuer au rehaussement d’une culture poétique et servir ainsi de levier pour la promotion de la poésie contemporaine tout en favorisant la production de l’écriture poétique (en Haïti surtout) chez les femmes ».
André Laude dit écrire pour « magnifier ses agonies ». Il croit que la poésie ne permet pas de se défaire de l’angoisse existentielle, mais elle permet de faire des accommodements avec le réel. Or s’accommoder avec le réel, c’est déjà avoir moins vives, les blessures du vivre. Ce qui semble justifier cette belle énergie proposée par Plimay dans cette dynamique à mettre la poésie en avant.
La poésie permet une sortie individuelle et de regarder le monde autrement. Elle instaure, de surcroit, une rencontre avec l’autre qui est vitale, s’il faut résumer les propos du chef de la rédaction. Selon lui : « Si l’on considère la poésie au-delà de sa plus simple expression qui consiste à dire le réel ou le vécu quotidien, on peut bien avouer qu’elle peut apporter quelque chose à notre existence et participer à une certaine émancipation individuelle, ou à la construction d’un regard renouvelé sur le monde. La poésie se veut ainsi un voyage dans le temps, vers les profondeurs du soi pour mieux saisir l’autre (l’altérité) comme miroir pour façonner notre propre existence ».
Invitation donc est faite à tous et à toutes du 15 au 29 août tour à tour sur le site de Plimay et sur les réseaux sociaux pour cette belle messe de mots qui fait sens.

Adlyne Bonhomme


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