« C’est pour moi un honneur de pouvoir représenter mon pays à la finale du concours international Ma thèse en 180 secondes », a confessé Valendy Thesnor, qui s’est livrée la semaine dernière à l’émission de Koze Kilti sur RFI.
C’est même un double honneur pour la professeure d’université, Haïti n’étant qu’à sa première participation à ce niveau de ce concours qui encourage l’excellence scientifique.
Valendy avait remporté l’édition nationale du concours MT 180 en Haïti, ce qui lui donne l’occasion de partir en France à la fin de ce mois pour participer à la finale internationale.
La chercheure poursuit un doctorat en phytochimie en Co-tutelle à l’Université D’État d’Haïti et à l’Université des Antilles. Son travail de thèse porte sur les plantes dans la Caraïbe, précisément les plantes d’Haïti et celles de la Guadeloupe.
Ce choix de thèse est motivé en raison d’un besoin important en matière d’antibactériens et la Caraïbe comme terrain, parce qu’elle représente une biodiversité très riche dont on peut tirer des composés capables de combattre les maladies bactériennes et multi résistantes, pour reprendre un peu les mots de la spécialiste.
Celle dont le coup de foudre pour la chimie dès les premiers cours en classe de 3ème secondaire s’est transformé au fil des ans en une passion, reconnaît difficile la tache d’exposer 3 ans de thèse en seulement 3 minutes.
Toutefois, la passionnée de la nature et des plantes dit mettre tout son poids à la tache afin de ramener le titre a Haïti.
« Ma Thèse en 180 Secondes » permet aux doctorantes et doctorants, ainsi qu’aux nouveaux docteurs, de présenter leur sujet de recherche, en français et en termes simples, à un jury et à un auditoire diversifié, constitué de non spécialistes. En trois minutes, les candidat.e.s doivent exposer leur projet de thèse de doctorat, de manière claire, concise et convaincante, en utilisant comme support une seule diapositive. »
Valendy se définit comme une timide de première catégorie, mais sa détermination et son assiduité l’emporteront comme c’était le cas pour l’édition nationale du concours.
On ne peut que lui souhaiter le meilleur.
Adlyne Bonhomme