Stephania Dorvilus: portrait d’une étoile montante de la mode

Spread the love

Stephania Dorvilus, (Vaysha) est de ces noms qui riment avec l’art. Chez elle, depuis l’enfance, dialoguent le théâtre, l’écriture, les paillettes et bien d’autres formes de choses artistiques.

Ses débuts dans le mannequinat

Des signes semblaient laisser présager la carrière de Vaysha dans l’univers du mannequinat et de la mode. Car toujours plus nombreux étaient les gens qui n’avaient de cesse de l’intéresser à se lancer dans cette voix. “J’en avais le style”, dit-elle d’ailleurs assurée. Mais la jeune femme de 24 ans n’a embrassé ce métier finalement qu’en 2017. La rencontre avec Francky Saint Fleur_ lui-même déjà mannequin à l’époque_ a été décisive. C’est avec ce dernier en effet que Vaysha a appris les ficelles du métier, notamment à travers Cari-Model Agency dont elle est la fondatrice avec  Francky Saint Fleur et Stanley Jean Louis. Et le talent toujours pressenti chez elle pour la mode a ainsi trouvé son petit chemin d’expression.

En 2018, soit un an après, l’occasion lui a été donnée de faire son premier numéro sur scène en portant des vêtements créés par des designers haïtiens. Se tisse alors avec la mode depuis un lien que rien ne semble pouvoir abattre. Et cela prend chez elle des dimensions telles, qu’elle se lance à son tour dans la création et le design. “Et depuis lors la mode ne m’a jamais laissée. Elle occupe désormais une place de choix dans ma vie”. 

Tombée pour la mode et pour la beauté que cela recèle, bien sûr. Mais aussi, parce qu’il s’agit de quelque chose qui fait sens. “La mode a le pouvoir de façonner le caractère de celle ou de celui qui la pratique. Elle nous inspire, elle nous transforme, elle nous aide à avoir plus de confiance et d’estime de soi, à accepter nos différences, nos imperfections pour les transformer en motivation et inspiration”, explique-t-elle.

“La mode est aussi un marqueur social, qui nous permet de clamer notre singularité, notre volonté de nous distinguer du groupe social auquel nous appartenons ou, au contraire, d’afficher notre appartenance à ce même groupe”, ajoute celle qui avait pour premier model, la célèbre mannequin Katoucha Tamsir l’une des premières mannequins noires de l’égérie d’Yves Saint Laurent dans les années 80.

“Vaysha collection” et les difficultés du métier de mannequin 

La passion de Vaysha pour la mode se trouve encore une fois justifiée dans sa détermination à créer sa propre marque. Au mois d’août dernier, Vaysha a fait paraître en effet une belle collection de vêtements dénommée ‘’Vaysha collection’’, dans laquelle la jeune styliste propose des pièces en jeans, qui suscitent l’envie chez les féru-e-s des vêtements tendance, du style et de la mode. Les pièces sont exposées sur ses pages Facebook et Instagram @vayshalagrande/vayshacollection. Celles et ceux qui aiment baigner dans l’univers du beau, du rêve et de l’intelligence peuvent faire un tour et apprécier sa finesse et sa personnalité lumineuse. “Vaysha collection” se révèle un véritable élan vers “L’espoir et la lumière”, ce qui est d’ailleurs le titre de deux de ses pièces. Titre pour l’éclairage duquel, la directrice de l’annexe de Cari-Model Agency à Cap haïtien explique. “Espoir et lumière”, parce que je crois que la mode peut contribuer à changer le regard porté ordinairement sur le corps humain ( en particulier celui de la femme). C’est paradoxal ce que je dis car c’est plutôt l’effet inverse qui semble être la norme. J’avoue. Mais, je crois aussi qu’on peut utiliser notre corps et notre beauté pour changer le regard sexué porté toujours dessus. Je pense qu’au delà de la sensualité,  le corps est porteur d’espoir et de lumière. Je sais que cette thèse est sujet à des debats, mais je le pense sincèrement. Peut-être dans une autre occasion,  je la developperai daventage”, argumente Vaysha, qui salue son mari Clarens Lindor pour l’aide qu’il lui a donnée.

Loin de l’image du bonheur que l’on voit sur leur visage. Loin de ce qu’on pourrait imaginer, quand on voit la joie qu’ils/elles expriment en investissant les planches dans les spectacles, celles et ceux qui ont fait choix du chemin de la mode ne roulent pas sur des roses. “Tu prendras des coups aussi durs que tu te demanderas si tu fais le bon choix? Et te sont faites tellement de mauvaises propositions, que tu auras vite envie d’abandonner “, explique la publicitaire, qui n’entend pourtant pas baisser les bras. “Ce n’est pas en abandonnant que tu changeras le monde, mais plutôt en te battant”, dit l’étudiante en droit et en relation internationale. On ne peut effectivement pas plier l’échine, quand ses  objectifs se révèlent si grands. “Mes objectifs dans ce monde, c’est d’être une mannequin internationale, de devenir une référence dans mon domaine, de construire mon empire, et que ma marque soit connue partout à travers le monde”, raconte celle qui se voit dans les sillages de Naomi Campbell ou encore de Kendall Jenner. 

Adlyne Bonhomme 


Spread the love

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *