Auberge et Art ouvre ses portes dans la ville des Cayes,  « pour le plaisir des yeux et de l’esprit »

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Auberge et Art a inauguré, le 8 avril dernier, sa salle d’expo, dans la ville des Cayes. Ce centre artistique est dédié à toutes formes d’activités culturelles. Un lieu où les jeunes du département pourront découvrir de manière pratique l’art dans toutes ses dimensions et composantes. 
Baptisée . « Tapi wouj pou Max », l’exposition inaugurale a été une belle occasion d’honorer une partie des œuvres de Maxi Saint Félix, sculpteur haïtien de renommée mondiale, dans l’après midi du 8 avril. En effet, 18 pièces de celui qui vit à Zanglais d’Aquin a été minutieusement choisi par le Père Lesly Dauphin, architecte et ancien de l’ENARTS. L’équipe de Auberge et Art pouvait compter aussi sur la collaboration du Pasteur Astrel Joseph, également un ancien diplômé de l’ENARTS qui jouait le rôle de commissaire principal.  

Espace d’exposition d’œuvres d’art, ateliers d’art, lancement d’œuvres d’art, vente-signature, concert, sérénade sont en autres les différentes activités qui seront réalisées à Art et Auberge. Originaire de Maniche, Jean Armoce Dugé, responsable de l’établissement cumule plus de 30 ans de carrière dans le domaine de la culture et de l’enseignement. Selon ce dernier, l’acheminement de ce projet résulte d’un long processus. Celui qui se décrit comme un fidèle disciple du feu professeur et historien, Dennery Ménélas récolte ses premières expériences dans le monde culturel à travers la Fondation du Patrimoine des Cayes. . « J’ai marché et marche encore sur ses pas.  Néanmoins le départ « inattendu » du maître va l’emmener devant le fait accompli, celui de porter le flambeau. Devenu ainsi, désormais une référence autour de la réalité culturelle, historique ou qui sont en quête de découvertes de sites patrimoniaux de la région. D’ailleurs dans les années 96-97, sous la coordination du professeur Dennery, Oswald Florestal et lui, ont constitué l’équipe qui a procédé à l’inventaire des espaces historiques et culturels du Sud pour le compte du ministère de la Culture, avec un financement de l’Union européenne.

J’aime affronter les grands défis, creuser des brèches, ouvrir des chantiers, convaincre concrètement d’autres à nous mettre ensemble (eux et moi, eux et d’autres) pour faire œuvre qui vaille.

Au final, avec la participation de la Fondation régionale écho au développement des arts (FREDA), Auberge et Art voit le jour. Le fruit d’un long challenge.  «  J’aime affronter les grands défis, creuser des brèches, ouvrir des chantiers, convaincre concrètement d’autres à nous mettre ensemble (eux et moi, eux et d’autres) pour faire œuvre qui vaille », affirme le poète. Pour ce passionné de littérature, l’espace est créé pour continuer à œuvrer dans la voie qui est tracée. Au fur et à mesure, des ateliers sur la littérature, la sculpture, la peinture, la musique, la danse… feront l’objet du quotidien du centre. De la sorte, les jeunes du Sud, voire du Grand-Sud pourront découvrir des talents d’ici et d’ailleurs dans les domaines d’art, et qu’ils comprennent que ce sont des métiers avec lesquels ils peuvent gagner leur vie, s’ils s’y préparent, poursuit l’animateur et gestionnaire culturel,  « Mais également, leur offrir de l’encadrement nécessaire pour les motiver à créer des coopératives culturelles et toutes structures nécessaires pour être de vrais professionnels dans le monde des arts » ajoute-t-il. Néanmoins à Auberge et Art, on ne chôme pas. Plusieurs projets sont déjà en cours. 

À en croire la déclaration de Jean Armoce Dugé, il est prévu à partir de septembre prochain un projet avec les écoles et les universités. Les élèves et les étudiants-es seront invité.es à découvrir l’expo. Des fiches pédagogiques sont en préparation. Et les invitations aux centres d’enseignement à travers le département se feront pendant l’été.  « On est en train d’étudier avec les commissaires de l’expo comment arriver à étendre le projet aux jeunes des départements voisins (Grand-Anse et Nippes) ». Une aventure qui s’annonce difficile au regard du manque de sponsor et de financement. Toutefois, le professeur reste confiant et ne veut pas attendre, car. « cela limite les actions, ralentit considérablement le strict minimum que l’on souhaite faire ». Situé à 7 minutes en voiture de l’aérogare (aéroport) Antoine Simon des Cayes, l’auberge est un lieu de séjour idéal pour les touristes et les curieux.ses. C’est aussi, une résidence pour toutes catégories d’artistes. Un aspect du projet qui sera développé à partir de janvier 2024, en fonction des soutiens qui seront possibles. Doté d’un bar restaurant, il est prévu à Auberge & Art, chaque année un festival d’arts. « Les artistes et les amateur.ices culturel.les seront toujours les bienvenus chez eux, elles, car l’espace est surtout pour eux, elles », lance Jean Armoce Dugé. Le public sudiste est cordialement invité.

Shylene Prempin


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