Young Girls Empowerment, une jeune organisation à l’assaut des VBG

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Instauré en juin 2022, Young Girls Empowerment est une organisation à but non lucratif, qui s’est donnée pour mission de lutter contre toutes formes de violence basées sur le genre (VBG), faites aux jeunes filles et aux femmes en Haïti. Se spécialisant dans les domaines tels que la sensibilisation et le renforcement des capacités de ces dernières, deux de ses co-fondateurs nous en dit davantage sur leurs réalisations et perspectives.


Stanley Junior Bernard et Casline Chery, membres de Reducing Inequality and IR Working Group de YOUNGO, institution internationale travaillant sur le changement climatique et l’environnement se considèrent comme des activistes du genre. Accompagnés d’autres jeunes défenseurs, ils ont choisi l’année dernière d’initier Young Girls Empowerment. Partant du malheureux constat conjoncturel, qu’une femme sur trois est victime de violences, d’abus sexuels et/ou physiques et psychologiques en Haïti, suivi de l’augmentation considérable des cas de violence sexiste au cours de l’année 2021, selon le Fonds des Nations Unies pour la population, la YGE voit le jour.
“Dans une société majoritairement dominée par des hommes comme la nôtre, dans tous les aspects de la vie, socio-économique et culturel où les filles et les femmes sont souvent victimes en raison de leur identité de genre. L’équipe Young Girls Empowerment a décidé de s’engager en ces termes afin de créer cette communauté de jeunes engagés pour l’élimination de la VBG en Haiti”, affirme Casline Chery, gestionnaire de formation. L’initiative a vu le jour au cours du 8eme atelier de leadership sur l’éducation à la citoyenneté mondiale, réunissant, 50 jeunes leader du monde dont faisait partie Stanley Junior Bernard, normalien et polyglotte.
Novice certes, la jeune organisation dispose déjà une communauté appreciable, le fruit de deux ateliers déjà réalisés sur les enjeux des VBG. C’est l’effectif d’une centaine de jeunes filles et garçons qui sont attestés comme “de jeunes leaders qui travaillent actuellement sur leur plan de plaidoyer à lancer dans leurs communautés respectives”. Toutefois selon les responsables, l’accomplissement de ces cohortes de formation n’a pas été de tout repos, “de par leur spécificité tant en assistance qu’au niveau des ressources qui ont été promulguées”.
Selon la responsable de communication et marketing au Centre Kaizen, la non disponibilité de tous les membres de l’equipe simultanément, et parfois dans un délai challengeux ont mis les préparatifs à rude épreuve. L’ancien étudiant en sciences sociales et en langues vivantes à l’Ecole Normale Supérieur, d’autre part souligne le contexte social qui leur était difficile, mettant en outrage leurs planifications et les obligeant à programmer des séances sur le tas. “Sans le financement de Global Youth Mobilization, cette deuxième cohorte n’aurait pas été possible, malgré le désir et la volonté des co-fondateurs”, indique-t-il. Toutefois, la co-Fondatrice de Creo’laH assure que les feedbacks sont jusqu’ici satisfaisants.
Voulant contribuer au développement social, culturel et éducatif des femmes et des filles en Haïti dans le but de leur permettre de construire une autonomie informative et booster leur sens de leadership, la YGE pour ce faire aspire à un programme varié. Parallèlement, “nous voulons organiser une série de formation, que nous pourrons répliquer sur mesure auprès des réseaux et organismes communautaires afin de sensibiliser contre la violence basée sur le genre”, explique Casline Chery.
“Nous comptons mettre sur pied des programmes d’ateliers de travail sur le développement participatif et d’actions axées sur les résultats, afin que les femmes et filles puissent identifier leur potentiel et le mettre au service de leur communauté. Nous envisageons d’adopter une approche de la masculinité positive, en favorisant la participation des jeunes garçons dans la promotion et la réalisation de ces formations”, ajoute Stanley Junior Bernard. Ainsi, la Young Girls Emporwement met le cap en direction de l’élimination des VBG en Haïti. 


Shylene Prempin


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