Yokesta, une bande dessinée sur l’histoire des Taïnos réalisé par Tarah Charles   

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Graphiste, technicienne en informatique et auteure, Tarah Charles livre sa première bande dessinée : Yokesta. Une histoire tirée de la civilisation des Taïnos, ce peuple qui occupait l’île bien avant la colonisation et l’arrivée des hommes d’Afrique.

La bande dessinée, est un livre où contrairement à certains d’autres ouvrages, le récit est mené par des dessins. Ceux-ci apportent, si l’on croit l’expérience, un ton plus léger à la narration et rend plus facile la lecture aux plus jeunes car les images aiguisent leur imagination. Ils ont le scénario sous les yeux comme s’ils regardaient un film. Cependant, ce genre est loin d’être le plus prisé en Haïti et ceci n’empêche pas à certain.e.s de s’y adonner non plus. En effet, si ces auteu.re.s sont assez méconnu.e.s, ils et elles savent affiner leur crayon et accoucher de merveilleux récits. De cette catégorie, Tarah Charles, gaga de bandes dessinées, en fait partie avec BD titrée Yokesta.

Yokesta, c’est le récit d’une jeune Taïno, élevée par les butos autrement appelé les prêtres, qui, par sa détermination et sa sagesse va contribuer à la libération de son peuple. Selon l’auteure, Tarah Charles, l’histoire est inspirée des premiers habitants de l’île d’Haïti, les Taïnos. Écrite en français et en Créole aussi, Tarah pense que grâce à Yokesta « nos enfants pourront apprendre plus sur nos valeurs et notre culture ancestrale et surtout valoriser leur langue maternelle kreyòl ».

Interrogée sur le choix de son personnage principal, Yokesta, une figure féminine, Tarah affirme que c’est un choix délibéré. Mettre l’emphase sur une femme, la dressant comme un symbole de détermination et de bravoure, c’est dessiner dans l’imaginaire des enfants un personnage inspirant afin que les filles aussi puissent croire que les femmes, elles également, peuvent être de superbes héroïnes. À cet effet, elle raconte qu’enfant, elle était bercée par des BD mais qui présentaient toujours les femmes comme des jeunes filles en détresse et qui attendaient un prince pour venir les sauver. « Je voulais donc écrire des BD inspirées de nos histoires en créole et en français mettant en valeur une femme comme héroïne, dans le but d’inspirer les enfants en particulier, les filles, leur faire comprendre que dans la vie rien n’est facile mais tout est réalisable moyennant que nous fassions preuve de courage et de détermination », a-t-elle aussi ajouté.

Pour le moment, le livre fait son petit bonhomme de chemin. Tarah se dit extrêmement ravie de sa première bande dessinée et de la façon dont elle a été accueillie. « Il y a même des parents qui nous ont envoyé des photos de leur enfants en train de lire, et cela me plait personnellement », avoue-t-elle le ton visiblement ému. Quant à de prochaines ventes signatures dans tous les départements du pays, l’auteure, espère qu’elles pourront se tenir vers la fin de l’année si la situation du pays s’éclaircit. Toutefois, en attendant, elle peaufine d’autres idées et s’attèle à de nouvelles créations.

Jessie Lisa A.R Tataille


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