Wilnise Jacques : lauréate de la première édition du concours de plaidoirie du Barreau des Gonaïves

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L’avocate stagiaire et étudiante en Philosophie et en Lettres modernes à l’UPAG (Université Publique de l’Artibonite Aux Gonaïves), Wilnise Jacques a remporté le concours de plaidoirie organisé à l’initiative du Barreau des Gonaïves. 

Le concours s’est déroulé en 3 étapes, avec le dépôt d’un texte écrit à partir de la thématique suivante : ‘’La détention préventive comme mesure conservatoire dans les cas de crimes spectaculaires en Haïti’’ ; la sélection de 5 candidats qui ont proposé les meilleurs textes ; la tenue des joutes oratoires avec les 5 candidats retenus.

Ce sont 5 hommes et 7 femmes qui ont concouru pour décrocher la première place à ce concours organisé à l’occasion de la St-Yves. Et dont le Jury était formé de : Me Youdeline Chérizard Joseph/ Professeur à l’école du Barreau, Me Octelus Dorvilien/ Juge à la Cour d’Appel des Gonaives et Me Jacob Latortue/ Professeur d’université.

 

Cette première place lui donne droit de participer au concours national de plaidoirie de la fédération des Barreaux d’Haïti, qui mettra en compétition les 18 juridictions du pays en vue du trophée du meilleur plaideur. Qu’elle soit lauréate de ce concours, représente beaucoup pour Me Wilnise Jacques, qui croit que celui-ci a été l’occasion, une fois de plus de montrer de quoi les femmes sont capables et d’attirer sur elles un peu de lumière.

« Remporter ce prix a été pour moi un défi personnel et collectif pour le cabinet. C’est avec un cœur rempli de joie et de fierté que je le reçois », dit-elle, saluant au passage ceux qui étaient ses concurrents en finale.

« En tant que Femmes dans le Barreau, je voulais tourner leprojecteur vers nous. Car nous avons beaucoup de capacités », affirme-t-elle, confiant être tombée depuis son plus jeune âge dans les filets de l’art oratoire.

Si Me Wilnise aime cet art depuis toute petite et en nourrit aujourd’hui de grandes ambitions, la responsable des relations publiques de l’association des femmes juristes de l’Artibonite n’y va donc pas sans modèles. Elle évoque deux noms qui se distinguent en effet dans ce domaine : Me Youdeline Cherizard JOSEPH et Michelle OBAMA, très inspirantes, dont elle dit apprécier beaucoup l’éloquence.

« Ce concours de débats contradictoires a permis de voir que la profession d’avocat n’a pas de sexe comme on se plait à le croire. Comme Avocate sénior, je suis  également plus motivée à renforcer l’accompagnement que je donne aux  jeunes femmes avocates du Barreau depuis tantôt plusieurs années », déclare Me Youdeline Cherizard JOSEPH.

 

« A noter que parmi les 5 meilleurs textes (5 candidat.e.s) sélectionné.e.s, ce sont 4 femmes et 1 homme », poursuit la membre du jury.

 

Me Wilnise Jacques habituée des distinctions et femmesocialement impliquée

Me Wilnise Jacques glisse cette distinction dans sa petite besace, qui en compte bien d’autres. Elle a remporté entre autres le concours de Miss Emeline Michel aux Gonaïves en 2015 ; elle a été élue en 2018 pourreprésenter le département de l’Artibonite au concours de Miss organisé par la Télévision Nationale d’Haïti…

La situation n’est pas évidente, on le sait, pour les jeunes en général dans le pays. Mais encore moins pour les femmes, quidoivent chaque jour faire face aussi à des situations liées à la discrimination et de violences de tout genre. Des situations qui les auraient poussées à lâcher, si elles n’avaient pas été déterminées. De nombreuses jeunes femmes en dépit de toutse battent pour se tenir droites. Et tracent des sillons pour des matins nouveaux. Wilnise est de celles-là.

Très impliquée dans la vie sociale de sa communauté, celle qui présente « l’estime de soi et la motivation » comme piliers de sa réussite, enseigne depuis 7 ans dans des écoles aux Gonaïves. Wilnise Jacques est coordonnatrice de l’organisation féministe « Entre-Femmes Haïti ». Elle estresponsable des relations publiques pour le CEPPEC etl’Association des Femmes Juristes de l’Artibonite. Elle estaussi directrice de communication nationale à la JCI-Haïti.

 

Adlyne Bonhomme


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