Sylvie Jean Lavallée poursuit sa lutte contre l’endométriose avec une 3e campagne de sensibilisation

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Les règles font partie de la vie des femmes, elles sont, pour certaines, synonymes d’atroces douleurs. Certaines d’entr’elles souffrent à chaque menstruation et sont atteintes d’endométriose. Pour permettre à la gente féminine haïtienne de mieux connaître cette maladie, Sylvie Jean Lavallée, secrétaire de profession, a lancé du 8 au 28 mars 2022 une campagne de sensibilisation, il y a deux ans.

Sylvie Jean Lavallée, est une ancienne Miss Vidéomax, et l’auteure de « En t’attendant, mon combat contre l’endométriose ». Elle a su qu’elle souffrait d’endométriose après sa troisième fausse couche en 2016. Cette maladie qui présente des symptomes variés tels que« des douleurs durant les règles, les rapports sexuels, douleurs pelviennes », avec des conséquences sur la fertilité, est maintenant au centre de tous ses combats. Celle qui n’hésite pas à raconter son histoire nous confie: « J’ai fait une première fausse couche en 2013, une autre l’année suivante et encore une autre en 2015. Ce n’est qu’en 2016 que le diagnostic est tombé. Je souffre d’endométriose »,

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L’endométriose, doit-elle encore être un tabou quand les femmes qui en souffrent ne connaissent que d’intenses douleurs ? Cette maladie touche une femme sur dix, mais demeure néanmoins pour certaines encore méconnue. De ce fait, Sylvie Jean Lavallée monte au front, pour la troisième année consécutive, avec une campagne de sensibilisation.

Cette année encore, la campagne se fait sur les réseaux sociaux à travers des séquences vidéos. On y voit de jeunes femmes, reconnues du public ou non, qui parlent de la maladie. Pour l’une d’entre elles, « l’endométriose est comme un cancer dont on ne meurt pas ».

Pour ce troisième rendez-vous, il y a du neuf contrairement aux précédents. La sensibilisation vise  cette fois les proches, les entourages des personnes souffrantes qui ont tendance à minimiser ou encore ignorer les symptômes, faute d’informations. Il y aura aussi une levée de fond et ce, dans plusieurs pays dont la France, la République Dominicaine et le Canada. Des bénévoles vendront des jonquilles jaunes et des épinglettes de ruban de la même couleur, symbole de l’endométriose. Chaque produit vendu est l’équivalent d’une donation ou d’un soutien. Les fonds collectés seront versés à une association partenaire de la campagne dont Sylvie n’a pas révélé le nom.

Pour celles qui souffrent d’endométriose, être une femme est symbole de douleur, une douleur qui leur déchire le ventre au point de les empêcher d’avoir une vie sociale, d’aller au travail. A chaque menstruation, elles se voient obligées de troquer leur quotidien contre un lit à cause d’un handicap invisible. Elle porte également en elle le lourd fardeau de ne pas pouvoir procréer aussi facilement que les autres.

Une lueur d’espoir au bout du tunnel

S’il reste encore du chemin à parcourir pour la reconnaissance totale de l’endométriose en tant que maladie qui affecte la vie des femmes, l’espoir n’est pas complètement perdu.

Une société française appelée Ziwig a mis au point Endotest. Présenté au public en février dernier, Endotest est un test salivaire qui permettrait de détecter très rapidement l’endométriose chez les femmes.

« Ce test salivaire est un grand pas. Avant, ça prenait sept à dix ans pour établir un diagnostic. Aujourd’hui, grâce à cela, je peux mettre un nom sur ce dont je souffre », nous confie Lavallée.

Si les autorités françaises de santé  acceptent la commercialisation de l’Endotest, même s’il l’est déjà dans plusieurs centres français spécialisés dans l’endométriose, ce sera fini des années d’errance dans les couloirs d’hôpitaux ou des patientes attendent les résultats d’un diagnostic. Entre-temps, Sylvie Jean Lavallée dit continuer son combat, l’ultime car elle sera victorieuse quand elle aura son enfant dans ses bras.

Diane Bissereth


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