La Jeune Chambre Internationale Universitaire du Centre africain des études supérieure de gestion (CESAG) organise un concours de slam au Sénégal, baptisé « Stop aux violences faites aux femmes » du 1er aout à la fin du mois de novembre 2022.
Le concours se déroulera en deux phases : la phase éliminatoire, qui se fera du 1er au 30 août et les joutes qui commenceront le 1er novembre, mois durant lequel tous les programmes du projet seront réalisés. Ce concours, qui se fera 100 % en ligne, est inclus dans le plan d’action du projet Stop aux violences faites aux femmes 2022, initié par la Jeune Chambre Internationale Universitaire Cesag au Sénégal.
« Comme le dit le projet Stop aux violences faites aux femmes, l’idée du concours est née dans la perspective de sensibiliser sur les différentes formes de violences auxquelles les femmes sont exposées », informe la comorienne et directrice du projet, Housnat Said Mze.
La Jeune Chambre Internationale Universitaire Cesag au Sénégal, entreprend de sensibiliser sur les violences faites aux femmes au moyen du slam. Housnat Said Mze explique la raison du choix : « Le slam est très populaire, beaucoup l’utilise pour le divertissement, mais c’est aussi une arme. Alors pourquoi pas se divertir en luttant pour la noble cause ? ».
Le concours est un message envoyé aux femmes victimes de violences pour leur dire qu’elles ne sont pas seules. Et qu’il y a beaucoup de gens qui pensent à elles et qui luttent avec elles pour stopper l’escalade des violences sexuelles.
« Notre objectif, c’est de sensibiliser le maximum de personnes possibles, hommes ou femmes et qu’ensemble, on puisse faire de ce combat une lutte universelle », précise Housnat Said Mze, qui souligne que les violences faites aux femmes ne se résument pas au viol. Et qu’il y a aussi les harcèlements sexuels, les traumatismes psychologiques. Les femmes qui sont battues, les mariages précoces et forcés, qui constituent aussi des violences à l’égard des femmes. Et d’ailleurs, dit-elle, on doit pouvoir éclairer les gens sur ce point car beaucoup pensent que les violences c’est seulement forcer quelqu’un à lui « ouvrir ses jambes »
Déroulement du concours et primes
Les vidéos des slameurs seront partagés sur la page Facebook de la JCI U-CESAG pour être votées par le public. Les votes du public comptent pour 40 % des notes et les 60% restant sont celles du jury.
Pour les primes déjà officiels, confie la responsable du projet, il y a le premier prix, qui est de Cent mille francs CFA (100.000 fcfa), le deuxième prix, cinquante mille francs CFA (50.000 fcfa).
Et exceptionnellement, un prix coup de cœur pour le public, qui est de 25.000fcfa à la vidéo qui aura le plus de vues et de réactions. Un trophée et une attestation seront remis à chacun des trois.
Les autres participants, confie Housnat, recevront des attestations de participations.
Ceci dit, avec le temps d’ici la finale en novembre, certains primes peuvent être ajoutées avec les différents partenaires et sponsors.
Le jury
Le jury du concours regroupe, l’écrivaine et slameuse haïtienne, Négresse Colas, le développeur et slameur comorien Idris Abdou Housseïni, l’économiste sénégalaise et membre de la JCI Dakar Alliance au Sénégal, Aminata Konaté, du malien Cheikh Shamir SOW, membre de JCI Bamako Étoile au Mali, de la slameuse comorienne Bacar Nawiya et de la chargée de programme Citoyenneté-Elles au Mali, Mariama, Aldianabangou.
Adlyne Bonhomme
