Raport d’enquête: le devenir professionnel des ancien-ne-s étudiant-e-s du Campus Henry Christophe de l’Université d’État d’Haïti

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Une enquête menée par le Centre d’Appel à l’Éducation à la Citoyenneté (CAEC) a permis de scruter la réalité des ancien-ne-s étudiant-e-s du Campus Henry Christophe de l’Université d’État d’Haïti à Limonade à l’issue de leur cycle d’études.

Le Centre d’Appel à l’Éducation à la Citoyenneté (CAEC), structure socio-éducative œuvrant pour la promotion des valeurs citoyennes, démocratiques et des droits humains, a réalisé une enquête en vue d’étudier le devenir des ancien-ne-s étudiant-e-s du Campus Henry Christophe de l’Université d’État d’Haïti à Limonade en prenant en compte notamment l’insertion professionnelle et la poursuite d’études.

Réalisée entre avril et mai 2022 sous le titre “Le devenir des étudiant-e-s du Campus Henry Christophe de l’université d’État d’Haïti à Limonade”, l’enquête concerne les étudiant-e-s ayant bouclé leur cycle d’études au cours de la période 2017-2021. Comptant une trentaine de pages, cette enquête est réalisée à partir d’un questionnaire avec une participation de 22 % de la population mère, soit 283 répondant-e-s.

L’enquête révèle qu’un total de 37 % des ancien-ne-s étudiant-e-s sont au chômage contre 16 % ayant créé leur propre emploi et la plupart du temps sans lien avec leur qualification. Un pourcentage de 30 % est en emploi alors que 4 % se trouvent en service social.

Selon les données sur l’échantillon, pour la filière des sciences informatiques, 71% d’ancien-e-s étudiant-e-s sont en emploi. Pour les sciences de l’éducation et des beaux arts, on dénombre donc 40%. Parallèlement, 60 % de la filière d’Agronomie sont au chômage, soit le pourcentage le plus élevé par filière, suivie de génie avec 50 %. La filière des Sciences de la santé a un taux de 13% en poursuite d’études avec 67% d’ancien-ne-s étudiant-e-s en service social.

L’enquête révèle par ailleurs que 6 mois après les études, 39% des étudiant-e-s ont trouvé un emploi, alors que 45% ont dû attendre un an ou plus. Ce sont des ONG, le secteur privé et le secteur public qui embauchent les anciens étudiant-e-s ayant un emploi. Pour le secteur des ONGs, soit 23% y travaillent, suivi du secteur privé qui en absorbe 22% et le secteur public qui en emploie que 17%.

Le génie et l’agronomie sont les filières avec la rémunération la plus élevée. 75% des formé-e-s en Génie gagnent en effet plus que 50 000 gourdes par mois. Et 25% pour l’agronomie. Les étudiant-e-s des filières des Sciences informatiques et d’aménagement du territoire et environnement sont les moins payés, avec respectivement 50% et 39% percevant un salaire de moins de 25 000 gourdes. Pour la filière des sciences humaines et sociales, 32 % perçoivent un salaire précaire, soit 25 000 gourdes par mois.

En ce qui a trait au groupe d’ancien-ne-s étudiant-e-s en poursuite d’études. 9% de l’ensemble de l’échantillon sont en poursuite d’études. C’est la filière d’agronomie qui détient le plus grand nombre avec 32% suivie par la filière aménagement et sciences humaines avec chacune 23%. Aucun-e ancien-ne étudiant-e en Sciences informatiques et beaux arts n’a été en poursuite d’études au moment de l’enquête.

La France, le Canada, l’Ukraine, le Maroc sont les différentes destinations des poursuites d’études. 29% d’ancien-ne-s sont partie-s en France. Le Brésil et le Canada en accueillent 13% suivis des États-unis avec 8%. Certain-e-s ancien-ne-s étudiant-e-s poursuivent leurs études à distance, soit 29%.

Espérons que les résultats de l’étude pourront contribuer à la prise de décision et à une connaissance approfondie du marché de l’emploi.

Adlyne Bonhomme


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