Du 1er au 5 novembre 2020, la cité christophienne accueille la toute première édition du festival international de danse traditionnelle baptisée« Makonnen ». Cet évènement culturel se réalise sous le thème “Ann marande pou nou ranmase idantite nou”; il promet de mettre le projecteur sur les personnes qui ont marqué l’histoire de la danse dans le pays et rendre du même souffle à la danse traditionnelle ses lettres de noblesse.
C’est sous la baguette de Ginite Popote, coordonnatrice de “Bagèt Sant Dans Ayiti” , un centre de danse qui assure la promotion et la mise en valeur de la danse en Haïti que le Festival Makonnen se réalise. C’est une festivité internationale de danse traditionnelle dont la mission est de favoriser des échanges entre la culture haïtienne et celles d’autres pays. C’est un espace de rencontres et de partage entre des professionnels de la danse, rendu possible grâce au support financier de la Fokal (Fondasyon Konesans ak Libète). Cette activité permettra aux enfants et aux jeunes de s’orienter, d’acquérir de nouvelles connaissances, d’échanger sur des thématiques et surtout d’apprendre des styles et des rythmes de danse avec dans le viseur une équipe de danseuses et danseurs professionnels capables de prendre part au dynamisme culturel de leur ville. ” Cette année, on travaille avec le camerounais Gabriel Bata et Sherane Figaro, haïtienne évoluant au Canada. C’est pour nous un moment opportun de rendre dynamique le secteur de la danse et d’échanger avec la culture des autres pays”, confie madame Popote , instigatrice du festival. Des ateliers sur la danse Afro-contemporaine et de Tambour au Centre sportif de Bel-Air, sur l’expression en ligne à l’hôtel Roi Henry Christophe, ainsi que l’atelier “Trase Vèvè” du Cap-Haïtien font partie des différentes activités prévues pour ces cinq jours. Linda Isabelle François et Jean Apollon sont les invités d’honneur de ce festival international qui va compter en plus de la danse traditionnelle haïtienne, celles du Sénégal et du Cameroun. Les initiatrices et initiateurs du festival attendent que le public participe aux différents ateliers et que l’année prochaine les sponsors se joignent en plus grand nombre pour supporter cette festivité qui sera certainement bénéfique pour la jeunesse haïtienne.
Ginite POPOTE a effectué des études en Sociologie et de danse à l’Ecole Nationale des Arts (ENARTS) et chez Vivianne Gauthier, elle enseigne la danse dans plusieurs écoles et associations en Haïti. Avec Bagèt, elle a déjà formé plus de 500 jeunes dans différentes régions du pays. Cette nouvelle initiative est la concrétisation d’un rêvé longtemps caressé de rendre la danse plus accessible aux enfants et aux jeunes, confie Ginite Popote. Elle souhaite au moyen du Festival Makonnen relancer et décentraliser les activités culturelles en proposant des activités très variées autour de la danse dans la ville du Cap.
Clairvina Dossié
