Marie-Celie Agnant loin des yeux, près du coeur

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La diaspora, en plus d’être génératrice de revenue pour une grosse partie de la population haïtienne, est aussi productrice de culture et de savoir. Du fait de la distance, il nous arrive souvent de passer à coté d’artistes non seulement de talent, mais dont le travail est axé sur Haiti, sa culture, le vivre-ensemble du peuple haïtien, comme Edwidge Danticat, par exemple. Et avec cette nouvelle crise migratoire (qui ne touche pas qu’Haïti) une partie non négligeable de l’intelligentsia haïtienne se trouve bel et bien à l’étranger, et c’est donc à l’étranger qu’elle produit. 
Tel est le cas par exemple d’une des meilleures poétesse des 30 dernières années, Marie-Celie Agnant. Aujourd’hui quand nous pensons littérature haïtienne produite par des femmes, nous nous rendons compte que la liste qui nous vient tout de suite en tête est assez brève, alors qu’avec un peu de patience et de curiosité, d’autres noms viennent à nous. 
C’est en 1970 que Marie-Celie quitte Haiti pour le Canada, se dernier étant, depuis plusieurs années une terre d’aceuil pour nos compatriotes. Marie-Celie Agnant est une autrice, mixte et cette mixité se voit dans sa bibliographie, en effet, elle écrit non seulement de la poésie, mais aussi du théâtre et du roman, sans oublier qu’elle est aussi conteuse. Mais au de la de sa carrière prolifique se sont les thématiques aborder dans son oeuvre son style particulier aux influences romantiques, avec un ton attendrissant et une poésie rafraichissante qui font d’elle une autrice sur laquelle tout lecteur devrait s’attarder.
Très intéressée aux réalités contemporaines, particulièrement les réalités sociales, l’oeuvre de Marie-Celie porte en elle l’exclusion, la solitude, le racisme, l’exil, la condition de la femme et Haiti. Sa poésie prend parfois des tournures plus intimiste, et c’est alors la chose la plus douce de rentrer dans l’intimité de cette artiste…
_Je ne sais plus la taille de tes palmiers,

Ni reconnaitre le souffle de l’alizée.

Sa course dans le ciel, Son chant dans le feuillage,

 Une branche frôle la toiture

Tremblante je guette l’animal

Qui cherche a entrer dans ma case,

Faut il te demander pardon ô, la terre de ma mère

Là ou ses os reposent…


*Poème en détour, pour

une passion avortée.*

Comme beaucoup d’artistes lòt bò dlo, son travail est peu connu et tout aussi peu reconnu, mémoire d’encrier a cependant publier “Et puis parfois quelquefois”, qui est disponible en Haïti, et même si se n’est qu’un petit aperçu du travail de la poétesse, ce livre reste quand même une bonne fenetre pour la découvrir et explorer son oeuvre.

Melissa Béralus


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