Léonida Germain commence à faire du macramé en 2000. Elle est alors âgée d’une dizaine d’années et écolière. Deux décennies plus tard, c’est une passion qui ne s’éteint pas. Faire des bijoux en macramé est son passe-temps favori et son métier.
Enfant, les rêves de Léonida convoitent des horizons éloignés de l’art. Elle est inspirée par son père. C’est décidé, elle souhaite plus tard exercer le même métier que lui : la petite fille veut être ingénieure électrique. Mais les circonstances de la vie ont la manie de réorienter les trajectoires.
Incapable de poursuivre son rêve d’enfant, elle accorde alors plus d’espace à un vieil ami dont elle s’était approchée de près par l’entremise d’un cerf-volant : le macramé.
C’est lors des vacances de Pâques de 2000 que Léonida Germain apprend à faire du macramé. A court de fil pour jouer au cerf-volant, l’un de ses frères et elle s’en prennent à des sandales de macramé de leur grande sœur qui s’y adonne déjà. Non seulement iels obtiennent le fil dont iels ont besoin, iels apprennent le macramé car le frère saisit sur-le-champ le processus qu’il explique à Léonida.
S’ensuit une période d’apprentissage et d’exploration où le macramé fait office pour elle et lui de loisir. Leurs créations sont principalement des bracelets, qu’iels offrent à leurs amis.es. Iels ne voient pas encore le macramé comme important et ne font que s’amuser, en enfants qu’iels sont. Iels ne songent nullement à commercialiser leur art. Léonida refuse d’ailleurs quand un proche parent lui fait cette proposition après plus d’une décennie d’expérience en 2014.
Contre toute attente, tout change pour Léonida un an après, soit en 2015. Et c’est à Jacmel, lors d’un festival, qu’elle fait découvrir son savoir-faire en macramé au public présent. Elle expose ses bijoux et reçoit les félicitations d’autres artisans. Elle prend alors conscience de son potentiel et décide de continuer à créer, exposer et vendre ses œuvres.
Aujourd’hui, elle n’en revient toujours pas d’avoir fait ce bout de chemin avec le macramé auquel elle voue beaucoup d’amour. “Je n’ai même pas les mots justes pour expliquer cela”, déclare-t-elle. Son objectif à court terme est de s’affirmer et de participer à beaucoup plus de festivals afin que ses créations soient reconnues tant sur le plan local qu’international.
Les produits de Léonida GERMAIN sont disponibles sur Malilou, une plateforme de commerce en ligne, sur Léonida Atizan, sa page personnelle sur Facebook et à The gallery at 57, à Boston.
Magdarline Gédéon