le journalisme et Sahidna Antoine, une longue histoire d’amour

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Sahidna Antoine, c’est cette jeune femme pleine de vie, dynamique et passionnée, que l’on voyait présenter l’émission Fenèt kiltirèl et d’autres émissions sur la télévision nationale d’Haïti. On voit moins fréquemment maintenant, parce qu’elle est davantage dans le reportage. Parlant de reportage, justement, c’est un genre du métier auquel la jeune femme semble vouloir donner sa main.

Sahidna témoigne : « Si ça ne tenait qu’à moi, je m’amuserais mieux à apporter mon micro vers celleux dans les milieux reculés, qui sont invisibles et qui pourtant réalisent de belles choses. Je leur tendrais mon micro volontiers pour les montrer et valoriser leur travail ».

Sahidna Antoine n’est pas de celles qui dorment sur leurs lauriers. Celle qui, comme passe-passe temps, fait des croquis de robes en veut toujours plus : d’ailleurs elle était encore stagiaire à la télévision nationale d’Haïti, quand elle a pris la décision de passer le concours d’admission à l’université épiscopale d’Haïti. Elle avait certes en poche un diplôme de l’Isnac, mais pour elle, c’était loin d’être suffisant. « Actuellement, je suis en troisième année en communication sociale et relations publiques à l’université épiscopale d’Haïti», se réjouit celle qui dit souffrir de voir notre culture si riche  mise en plan.

Un début un peu atypique

Sahidna et le journalisme, c’est une histoire un peu atypique : atypique parce que la native de Delmas ne tombait pas tant que ça pour ce métier.

« J’aimais beaucoup parler, mais je ne me voyais pas journaliste pour autant », dit-elle en souriant.

« J’hésitais à choisir un métier après philo. Encore que je n’avais pas passé le baccalauréat dès juin. J’avais donc des matières à reprendre. Sinon, mes camarades pensaient que je me dirigerais vers la médecine », dit-elle en faisant une mine un peu marrante. La médecine pour Sahidna, dit-elle, n’était pas envisageable. Car consciente de ses lacunes éclatantes en chimie, en particulier.

« Tout a commencé, quand un jour, regardant la chaine de télévision francaise France 24 avec ma grand-mère, elle m’a demandé si je n’aimerais pas être comme la présentatrice », raconte Sahidna.

« Je lui ai répondu, oui, j’aime bien ! Ma famille ne m’imposait rien comme métier, heureusement ou malheureusement. Mais elle souhaitait me voir dans un costume ou dans un autre. Ma grand-mère était très contente, m’ayant vue  me manifester enfin pour un métier», avoue Sahidna.

Le problème après : c’était son grand frère, formé en journalisme sportif, qui s’opposait à l’idée pour elle d’étudier le journalisme.  « Ne me laissant pas impressionner comme d’habitude, je me suis débrouillée toute seule », dit-elle.

Ses expériences dans le milieu journalistique

« Pour ce qui me concerne, tout est très bien jusqu’à date. J’exerce mon métier sans être gênée », dit-elle. « C’est une communauté, il y a des échanges. On peut être cherché-e, comme on peut s’exprimer clairement aussi sur sa décision »,  ajoute Sahidna, qui dit condamner toute situation d’harcèlement. « Et  si ça arrive à des femmes, elles doivent recourir à la justice et chercher un milieu de travail où elles puissent s’épanouir et avancer », poursuit-elle, ajoutant que les chefs de service doivent aussi instaurer une politique pour que les confrères puissent travailler en toute quiétude d’esprit et sans se déranger les uns les autres.

Défauts, qualités et influences

« Je suis une pipette », répond Sahidna, aussitôt sorti de ma bouche le mot défaut. Elle se reproche aussi d’être trop naïve et un peu trop indécise. Pour les qualités : « je le tiens de ma grand-mère, je ne porte pas de jugement sur les autres », la première chose qu’elle sort. Elle se félicite aussi d’être forte dans ses décisions et de ne se laisser pas facilement intimider.

Parlant d’influences de présentateurs et de présentatrices, Sahidna en a pas mal: ça va de Nikos Aliagas de « The Voice » en passant par Faustine Bollaert de l’émission « Ça commence aujourd’hui » et la très adulée en Haïti : Anne Daphné Lemoine, présentatrice à la radio télé Métropole.

Adlyne Bonhomme


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