Lancement de la deuxième édition de L’été en art

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L’association Bouquets d’Espoir a procédé au lancement de la deuxième édition de son programme L’été En Art les 6 et 7 juillet dernier. « L’été en art” est une activité à caractère culturel et artistique qui offre chaque année la possibilité à une centaine d’enfants issus de milieux précaires de Port-au-Prince de suivre des ateliers, et de se recréer.

 

Cette année, ce sont des centres d’accueil qui sont retenus comme bénéficiaires du programme. Ce sont: la Maison de transit Louisiana Reach Haiti Children’s transition Village; Foyer Espoir et Foyer des Enfants,Jeunes aux fins d’Insertion ( FEJI) et Maison Félicité. L’été en art propose 6 ateliers artistiques complètement gratuits à des jeunes de 10 à 17 ans. Des ateliers de bande dessinée, de création de tableaux aux paillettes, de slam, de poésie, de Théatre et de Serre tête. Ces ateliers seront animés respectivement par le dessinateur Francisco Silva, l’artiste Jirona Joseph, la slameuse et poétesse Négresse Colas, le poète-performeur Aterson Sainval le comédien Kenny Laguerre et l’artisane Gaëtane Aristide.

« Ces activités sont une bonne façon d’occuper l’esprit de ces enfants et de les garder hors de la déviance », explique la responsable de Bouquets d’espoir, Eberline Nicolas, . C’est pour cela que Bouquets d’Espoir amène ces activités dans les orphelinats et auprès des ménages les plus précaires », poursuit la fondatrice et présidente de l’association, qui s’assure de ce que cette activité permettra aux enfants de s’initier à l’art tout en s’amusant ».

Il faut signaler que du neuf a été apporté à cette deuxième édition : les ateliers de Slam et de Théâtre sont ouverts au public. « S’il y a des parents qui souhaiteraient faire profiter leurs enfants, c’est possible », assure Madame Nicolas, qui se réjouit d’apporter un programme que beaucoup de parents n’auraient pas de quoi payer à leurs enfants.

« Cette activité n’a aucun support extérieur, dit-elle cependant. C’est nous, les membres de l’association qui nous organisosns, avec le maigre moyen dont nous disposons, versant une partie de notre salaire pour le faire », confie Eberline Nicolas, qui croit important de faire des actions pour son pays. Car dit-elle, « on ne peut qu’éprouver du bonheur, quand on voit développer son pays. « Notre pays a une mauvaise image. Ça nous touche. Nous aimerions que ça change », poursuit la journaliste.

Francisco Silva, illustrateur très connu dans le pays, qui animait son atelier les deux jours du lancement du programme, ne cache pas sa joie d’être un des formateurs de ce projet salutaire : « c’est avec beaucoup de joie que j’anime cet atelier avec 17 jeunes. Nous travaillons sur différentes techniques de dessin, les différentes codes existant en Bande dessinée. C’est un plaisir ! Avec d’ailleurs des enfants très créatifs, qui ont des histoires très intéressantes qu’ils produisent. Je pense que c’est une initiative qui doit tenir », explique l’artiste visuel.


Pour Nicole Joceline Vital, participante à l’atelier de bande dessinée, ce programme pourrait integrer d’autres activites: “je me sens bien. J’aimerais qu’on ajoute de la danse à la formation. Aujourd’hui, j’ai appris à faire des desseins’’, dit-elle.

« C’est la deuxième fois qu’ils sont venus travailler avec nous. J’espère qu’on va faire quelque chose de plus grandiose encore que l’année dernière », dit Sabine Francillon, responsable de Foyer Espoir. « Les enfants sont en vacances, nous réfléchissions bien sur une manière de les garder en activité, et c’est à ce moment qu’on nous a appelés pour nous proposer ces ateliers, ils sont bienvenus”, assure Sabine Francillon, qui se désole du fait que la tension sévissant dans le pays  empêche l’institution de mener les activités qu’elle organise habituellement en période de vacances. « Aller à la plage », dit-elle, par exemple.

Rappelons que l’association Bouquet d’espoir est fondée en octobre 2019. Elle travaille dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’environnement et de la culture.

Adlyne Bonhomme


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