La photographie et moi ne faisons qu’un. C’est une passion”, dixit Stherlandy Simon

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Âgée de 19 ans. Stherlandy Simon est une professionelle de la photographie. Devenir avocate ou même hôtesse de l’air, c’est le rêve que chérissait l’originaire de Petit-trou-de-Nippes, néanmoins sa rencontre fortuite avec le monde des images va changer la donne.

Si auparavant quelqu’un aurait dit à Stherlandy Simon qu’elle serait devenue photographe, elle allait difficilement le croire. Elle n’avait de prime abord aucune idée de la photographie. Les premiers pas de cette relation fusionnelle vont avoir lieu en classe terminale au lycée national de Petit-Trou-de-Nippes. Après avoir participé à un atelier de quatre jours réalisé par Fotokonbit dans sa commune natale, “sceptique au début mais intéressée”, Stherlandy Simon va finalement être finalement conquise. 
“Suite à la première journée de cette formation, j’ai foncé directement sur le net pour approfondir mes recherches sur le sujet. J’ai commencé à prendre mes premiers clichés avec mon téléphone. Au terminus des cours, j’ai été retenue parmi les 4 personnes qui allaient continuer le programme”, narre celle qui, d’ailleurs ne se lasse jamais de consulter les nouveaux tutoriels sur la toile.
Son diplôme de baccalauréat en poche, elle quitte la province pour entamer des études universitaires à la capitale. Naturellement, elle prend le chemin de la préfac, mais ne sentant pas à sa place, la jeune trounipoise abandonne. Et par l’intermédiaire de son ancienne professeure, Phalonne Pierre Louis, elle opte pour de nouvelles aventures désirables. 
“Elle est pour moi une modèle et une mentor. C’est elle qui m’a initié dans le métier”, déclare-t-elle fièrement. “Par son entremise, j’ai pu bénéficier d’une bourse d’un mois en photographie au Centre d’art. De là étant, j’ai appris à utiliser la caméra car avant je prenais les photos avec mon téléphone”poursuit-elle.

Par ailleurs, les expériences pratiques vont succéder parallèlement en intégrant  Kit Médias qui va devenir sa famille. “J’ai commencé comme stagiaire, j’ai rencontré des jeunes dévoués et motivés. Ça a été pour moi un privilège”. Au sein de cette institution, Stherlandy Simon va apprendre à filmer des vidéos, prendre le son d’une interview et autres.
 “Tout le mérite revient à cette institution qui m’a rendu professionelle. D’ailleurs, je viens de travailler comme photographe plateau sur un projet vidéo grâce à Kit médias. J’ai pu bénéficié d’autres formations également”, explique celle qui se décrit en gros comme un produit 100 % de Kit Médias. La jeune femme présente depuis tantôt une rubrique sur le travail des femmes dans l’histoire de l’indépendance haïtienne.
Même si les débuts n’ont pas été vraiment difficiles pour cette dernière qui confie avoir eu de professionnels pour lui tenir la main, néanmoins l’avis de certains de ses proches n’a pas été tendre. Des questions comme, est ce que la photographie pourrait subvenir à tes besoins économiques? Tu es si jeune pourquoi ne pas choisir une autre voie plus prometteuse ? faisaient surface à chaque fois qu’elle a évoqué son choix de carrière. N’ayant fi aucun cas de ses interrogations, elle s’est donnée corps et âme à ce métier.
“La photographie et moi ne faisons qu’un. C’est une passion. C’est tout ce que j’aime. Je me sens dans ma peau en faisant cette activité. Je ne trouve pas les mots adéquats pour expliquer ce qu’elle représente pour moi”.
De la même façon qu’un musicien utilise la musique pour exprimer ses émotions, elle en fait de même avec la photographie. “À travers des images, on peut raconter une histoire, c’est qu’on appelle le storytelling. Je ne sais pas chanter, danser mais photographier pour pour parler de la souffrance de mon pays et autres….” 

Stherlandy Simon qui ne jure désormais que par ce domaine aspire à travailler davantage pour polir son savoir faire. Sa plus grande ambition est d’embrasser pleinement le domaine de l’audio visuel et du cinéma. 
Suite à un constat flagrant de la faibleprésence des femmes dans le secteur, “je ne sais vraiment pour quelle raison. Peut être la peur ou autre” argue-t-elle. La photographe aimerait une augmentation considérable de ce maigre effectif.
“Elle n’ont pas à avoir peur. Ce n’est pas un métier genré. Les filles je vous attends”, lance-t-elle.

Shylene Prempin


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