Invitation du pasteur Amel Lafleur au parquet de Port-au-Prince pour outrage public : les féministes organisent un sit-in pour forcer la justice haïtienne à agir

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Dans le cadre de l’invitation à comparaître fait au pasteur Amel Lafleur pour outrage public à la pudeur,  par le commissaire du gouvernement Jacques Lafontant, plusieurs organisations féministes ont organisé lundi 9 janvier un dernier un sit-in au parquet de Port-au-Prince pour demander à la justice haïtienne de statuer sur le sort du présumé prédateur sexuel.

Une coalition composée des organisations féministe , Nègès Mawon, Marijàn, Dantò et Gran Jipon ont fait le constat que le pasteur Amel Lafleur n’est pas à son coup d’essai dans les affaires liées aux violences sexistes et sexuelles. En effet, Selon un dossier présentement en appel à la Cour d’Appel de Port-au-Prince , il est accusé de séquestration, de détournement et d’agression sur mineures. Et suite à une vidéo sur l’éducation sexuelle , d’une formation animée par lui ce jeudi 29 décembre 2022 , il est accusé d’outrage public à la pudeur et par le profond trouble que vos agissements ont créé dans l’ordre social, notamment la violation des dispositions de l’article 283 du code pénal haïtien.

Pour répondre de cette accusation, le commissaire du gouvernement , Me Jacques Lafontant l’a préalablement invité à se présenter au parquet de Port-au-Prince le mercredi 4 janvier 2022. Invitation qu’il n’a pas honoré par manque de préparation et de temps selon ses avocats. Cette invitation différée au 9 janvier n’a pas été honorée non plus. Le pasteur s’est clairement lancé dans un bras de fer avec la justice haïtienne. Le leader de l’assemblée Mission Église de Dieu Indépendante de la Porte Étroite de Delmas 33, est un leader religieux très influent. Son influence lui confère un statut de privilégié, parce que jusqu’à date la justice haïtienne n’a pas encore statué sur son sort et plusieurs partisans continuent de le défendre, notamment sur les réseaux sociaux. Les organisations féministes ont lancé un appel à la censure et à la sanction. En demandant respectivement à la population haïtienne et à la justice de sanctionner moralement et judiciairement, toutes les personnes qui violent les droits des femmes et des filles.

En plus des trois structures susmentionnées, le sit-in était supporté par l’organisation féministe Bra Fanm. L’activité s’est tenue ce lundi 9 janvier 2023 en vue de demander à la justice de faire respecter les droits des citoyennes haïtiennes  Tout en entretenant le sens de ce leitmotiv féministe qui est le droit de vivre dans une société où l’impunité face aux violences sexuelles est puni. Elles ont  organisé ce sit-in dont les revendications ont  pris en compte les conditions des survivantes de violences sexuelles surtout au sein des églises en Haïti. Pancartes en main , la foule assez hétéroclite a manifesté pacifiquement contre les violences sexuelles , les violences psychologiques et l’impunité , du début jusqu’à la fin du sit-in . Quoique attaquées à plusieurs reprises par les partisans du pasteur, elles sont restées de marbre et ont fait passer leur revendication.

C’était un moyen de montrer au pouvoir judiciaire leur mécontentement vis-à-vis des traitements octroyés au présumé bourreau et au cas ayant attrait aux violences sexistes. Le sit-in ne s’intéressait pas uniquement aux droits des femmes mais de préférence aux bien-être collectif qui est dû  aux haïtien en tant que peuple. Les féministes ont renouvelé leur promesse aux peuples haïtien de lutter pour la création d’une société où les droits humains , la vie et la dignité seront respectés.

Thara Layna Marucheka Saint Hilaire


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