Festi graffiti : une 3ème édition consacrée aux oeuvres faites par les femmes

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La troisième édition de Festi graffiti tenue sous le signe du travail des femmes, s’est déroulée à Jérémie du 7 au 11 mars 2023. Avec ce numéro baptisé Street art au féminin, le festival a eu l’avantage d’introduire 25 jeunes femmes de 18 à 30 ans à la pratique des arts urbains.

Le combat que l’on mène pour le respect des droits de la femme est quotidien. Ceci n’empêche que chaque année en Haïti comme ailleurs dans le monde à la date du 8 mars, de nombreuses activités soient entreprises par des organisations de femmes et d’autres structures travaillant à cette cause. Elles le sont pour mieux prendre le pouls des enjeux qui sont ceux spécifique à la condition féminine; renouveler le débat autour de tout ce qui concerne la vie de celles-ci. Mais aussi pour profiter de la richesse des réflexions en vue de mieux faire prendre racine au combat, mieux l’articuler. Ou mesurer les victoires. Les victoires même fragiles, le système n’arrêtant pas de fonctionner comme une boulange d’épreuves et de limites pour les femmes.

Le collectif pour la promotion des arts urbains et de l’art contemporain (CPAUAC) n’est pas en reste. Elle a mis en œuvre pour l’occasion un projet ambitieux : « Street art au féminin ». Réalisé du 7 au 11 mars 2023 à Jérémie, ce projet d’envergure a mis 25 jeunes femmes au contact de l’art du graffiti.

À cette période qui craque de partout pour les femmes, l’art peut jouer sa carte amplement et faire bouger les lignes dans le bon sens. CPAUAC le comprend.  Son projet Street art au féminin participe du combat d’emblée. « Street art au féminin a pour objectif d’éduquer, de sensibiliser et de communiquer autour de l’engagement des femmes et son rôle dans la société haïtienne », lit-on dans un communiqué détaillant l’événement.

« Street art au féminin est aussi un prétexte pour encourager les jeunes femmes haïtiennes à intégrer le secteur des arts urbains en s’appropriant l’espace par le biais des arts et de la culture», poursuit le document, ajoutant entre autres, que l’utilisation des arts de la rue, comme medium novateur d’expression individuel et collectif, se veut une démarche citoyenne de solidarité et un processus de socialisation pour contrecarrer la marginalisation des femmes. Street art au féminin, en somme, est une initiative dans le schéma de celles déjà existant, qui sapent l’idée selon laquelle les activités comme le graffiti seraient destinés à des hommes.

Dans la foulée de ce projet riche de sens, soutenu par la compagnie Sunrise Airways, Urban Art Consulting et Matpar, les jeunes femmes ont bénéficié d’un Master-class en graffiti professionnel, d’une projection cinématographique sur le rôle et l’engagement de la femme et d’une visite de fresques, guidée par des artistes et experts en arts urbains.

Signalons que le festival s’est fermé avec comme  restitution des apprentissages, la création d’une fresque éco-durable :  la rue Jean Léopold Dominique de Jérémie bénéficiant de la fresque, connait un supplément d’âme, quand on voit la magie des gestes le long des murs, la poésie qui échappe de la richesse des couleurs et surtout l’évocation des images.

Adlyne Bonhomme


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