Eberline Nicolas,  un bouquet d’espoir pour les enfants

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Eberline Nicolas est une jeune très motivée , mue par la volonté de tailler une place de choix dans le cœur de beaucoup d’enfants en impactant positivement leur vie. Son implication à travers l’association Bouquet Espoir dont elle est la présidente et fondatrice en dit long sur sa détermination.

Persévérance, dynamisme  : ces mots suffisent-ils à peindre cette jeune intrépide, dotée d’une force de caractère, prenant la route escarpée du social en mettant à contribution son talent et son savoir-faire au service d’ enfants victimes de maltraitance et d’abus ?  

Celle qui exerce depuis 2017 le métier de journaliste est née un 14 janvier, à Saint-Louis du Nord, commune nichée dans le département du Nord-ouest. Après ses études classiques, elle s’est orientée vers les sciences de la communication et des relations publiques à l’Université Épiscopale d’Haïti puis, en 2020, elle a obtenu une licence professionnelle en Sciences humaines: Métiers de l’information et de la presse à l’Université de Lille. Elle a aussi étudié la photographie au Centre d’Etudes Photographiques & Cinéma (CEPEC)  en 2018.

Quand le fruit n’est pas tombé loin de l’arbre

Dès son plus tendre enfance, Eberline a dû faire face aux aléas de la vie. Abandonnée par son père à l’âge de deux ans et une mère émigrée aux États-Unis d’Amérique, Eberline a su très tôt qu’elle devait être tenace pour réaliser ses objectifs et poursuivre ses rêves. Quoiqu’absente physiquement, sa mère, restera son leitmotiv.

« C’est la femme la plus courageuse que j’ai connue. » Cette femme , s’est sacrifiée toute sa vie pour ses enfants, une fratrie dont elle en est le sixième. À un point tel qu’elle a dû faire la traversée à la quête de l’eldorado pour ses progénitures. Bosseuse, indépendante et passionnée, elle confie : « La seule chose qui me décrit s’appelle détermination et je suis sûre à 100 % que j’ai hérité cette force en moi de ma tendre mère ». Le fruit n’est pas tombé loin de l’arbre.

La volonté de contribuer au bien-être des enfants, de leur offrir une lueur d’espoir afin qu’ils aient un avenir meilleur et deviennent des adultes responsables, a fait naître en elle le besoin de fonder, le 11 octobre 2019, Bouquets d’Espoir, connu sous le sigle  ASBES, « une association qui œuvre pour l’amélioration des conditions de vie des enfants. Ses domaines d’intervention sont : l’éducation, la santé, la culture, la nutrition et l’environnement. ASBES intervient auprès des familles, des responsables d’établissements scolaires et des orphelinats dans le but de mieux apporter une réponse aux difficultés que confrontent les enfants »,  a-t-elle indiqué lors d’une entrevue généreusement accordée à Mus’Elles.

Lueur d’espoir pour les enfants nécessiteux.ses.

Récipiendaire en 2021 du prix « Femme Dofen News », cette distinction est un premier pas vers la reconnaissance du travail titanesque qu’elle s’est donnée comme mission d’accomplir à travers sa structure caritative. Malgré l’instabilité politique, l’insécurité et la crise sanitaire, l’association a su faire montre de détermination en s’adaptant au contexte socio-politique et au climat économique étouffant où les familles haïtiennes deviennent plus pauvres.

« L’an dernier, ASBES a  réalisé tout un ensemble d’activités dont des causeries pour enfants, jeunes et enseignants sur diverses thématiques comme la discipline positive, le harcèlement scolaire, l’hygiène menstruelle et l’agression sexuelle. Nous avions distribués des matelas, des serviettes hygiéniques, des kits scolaires et hygiéniques complets adaptés aux enfants, ainsi que des jouets ». Des ateliers artistiques ont également été organisés sous le thème « L’été en art ».

L’an dernier, grâce à la collaboration de C3 Editions, un programme dénommé « Lekol pou yo tout » (Tous. tes à l’école) a été monté par l’association en vue de rendre plus disponibles des kits scolaires, de sensibiliser les responsables d’écoles de la localité Rivière blanche (Corail, Gros-Morne) à l’importance de l’écriture à travers un concours organisé à l’intention des enfants et adolescents âgés de 10 à 15 ans.

L’année 2022 s’annonce corsée pour Bouquet D’espoir car elle s’est prêtée à une lourde tâche qui est celle d’implanter le tout premier centre culturel équipé d’une bibliothèque à la localité de Corail, Gros-Morne où le programme éduco- artistique « Lekol pou yo tout » avait été lancé. Bouquet d’espoir veut faire de cette année celle des filles en intégrant la problématique du genre dans tous ses programmes. Parmi toutes ces jeunes femmes à fort potentiel qui s’impliquent activement dans notre société pour la résolution de problèmes d’ordre social, figure en premier plan le nom d’Eberline Nicolas.

Thara Layna Saint-Hilaire


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