Deux nouveaux prix pour le court-métrage 407 jou

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Le court-métrage « 407 jou » continue de rafler des prix. Déjà trois à son actif, il vient récemment d’allonger la liste avec deux nouveaux prix récoltés en Guadeloupe dans le cadre de « nouveaux Regards Film festival ». La nouvelle a été annoncée via la page FB de Eleonore Coyette le lundi 19 avril 2021.

En effet, « 407 jou » a reçu le prix du « meilleur documentaire » et le prix des « médias du meilleur documentaire » dans le cadre de ce festival. Alors que le court-métrage avait déjà raflé 3 prix internationaux respectivement en Guyane, en France et au Sénégal, le voilà qui étend ses tentacules en Guadeloupe. Cette production du Bureau de droits humains en Haiti (BDHH), réalisée par la réalisatrice belge Eléonore Coyette, lemarionnettiste Paul Junior Casimir, met en relief les grands maux du système carcéral haïtien : détention arbitraire, détention préventive prolongée, surpopulation carcérale, entre autres.

Pour l’histoire, ce court-métrage de 7 minutes a gagné le prix du meilleur court métrage documentaire au Festival international du documentaire Amazonie-Caraïbes en Guyane, le prix UCA des étudiants au festival Traces de vie de Clermont Ferrand en France et le prix du jury du festival international St Louis Docs au Sénégal. Ce documentaire a été réalisé dans le cadre du plaidoyer qu’accomplit le Bureau de droits humains en Haïtidepuis 2015, mis à part ses activités d’assistance légale.

Réalisé par Eléonore Coyette, le documentaire insuffle une vie aux marionnettes. Ces dernières ont été créées par Paul Junior Casimir, qui est lui aussi le protagoniste du film. Il y voit sa vie retracée, comme une personne incarcérée au pénitencier national et qui y a passé 407 jours, avant d’être libéré par l’équipe juridique du BDHH. « 407 jou » est non seulement l’expression de la défaillance du système juridique haïtien, mais aussi l’arbitraire qui s’abat sur des Haïtiens issus des quartiers populeux.

Filmé en direct dans le décor naturel des marionnettes à fil, contrairement à de nombreux films réalisés avec des figurines en pâte à modeler ou des poupées animées à l’aide de logiciels, « 407 jou » se révèle être très originale come œuvre. « L’approche poétique prisée, les sons de la ville et de la prison nous permettent d’entrer totalement dans l’univers de ces objets animés si bien qu’on oublie que les marionnettes ne sont pas vivantes, jusqu’à la fin qui nous percute comme une évidence dans un jeu de miroir fascinant », peut-on lire dans un article de Le Nouvelliste.

Le court-métrage a été diffusé plusieurs fois en Haïti depuis janvier 2020, notamment au Centre d’art et à la FOKAL. En parallèle, le film a été sélectionné dans plus d’une dizaine de festivals à travers le monde : Australie, France métropolitaine, Guyane & Guadeloupe, Canada, Sénégal, Portugal.

Darline Honoré


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