La clotûre de la troisième édition du concours jeunesse plaidoyer de Conversations Essenti’Elles a bel et bien eu lieu!

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La salle Olivia de l’hôtel Montana, a acceuilli ce mercredi 8 Décembre 2021, la finale de la troisième édition du concours  jeunesse de plaidoyer déployée autour du thème:” Je m’engage dès maintenant contre les violences faites aux filles et aux femmes”.

Hébergée dans un cadre attrayant, vue plogeant sur la ville de Port-au-Prince, la finale du concours jeunesse plaidoyer se déroulait isolée du remue-ménage de la circulation. Augmentation sur le coût des produits pétroliers ou pas, la plaidoirie des dix finalistes, tous des écolier.ères issues de différents établissements de la capitale et des villes de provinces, n’allait pas être reportée. Car oui, cette année, Conversation Essenti’Elles a coupé le cordon ombilical et a traîné sa carcasse dans des villes comme Jérémie et Léogâne. Le concours s’est donc décentralisé. Alors, pas moyen de manquer la prestation de ces jeunes  qui portent déjà la bannière de leurs engagements dans la lutte contre les violences faites aux filles et aux femmes. Tous et toutes disposé.es autour de tables joliment décorées; vases auréolées de ruban orange, surmontées de fleurs blanches comme la bouche entrouverte de l’arum qui semble nous dire bonjour à chaque fois; nous étions un petit beau monde: partenaires, camarades de classes, ami.es et membres de la presse. “Soutenons vivement cette campagne et Conversation Essenti’Elles avec. Orangez le monde”, a déclaré le représentant de l’ambassade de Suisse, monsieur Grégory Jean.

 La finale du concours jeunesse plaidoyer clôt les seize jours d’activisme contre les violences basées sur le genre, qui ont débuté le 25 Novembre dernier et qui prennent fin aujourd’hui, ce 10 Décembre 2021. Dans l’ordre alphabétique, les concurrent.es se sont succedés et iels ont brillemment exposé leurs plaidoyers. Pour celleux qui n’ont pas pu se déplacer, situation alarmante à Martissant, iels ont fait parvenir leurs vidéos de présentation. C’étaient des prestations extraordinaires, des prises de position fermes, des histoires touchantes, des bilans avec des chiffres d’enquêtes clés et des déclarations qui sonnaient comme des claques. Comment oublier Jean Axelle de l’institution du Sacré-Coeur,  qui pour boucler son plaidoyer affirme qu’ à l’instar de Simone de Beauvoir ” il ne faut pas croire que ses ovaires doivent la contraindre de vivre indéfiniment à genoux”.

Les finalistes ont été jugés sur les critères suivants: existence d’un problème, progression dans les idées, éloquence ou encore capacité à convaincre un oratoire. Afin de les départager, le concours a eu droit à un jury très diversifié. Quatre personnalités ont constitué ce jury: l’auteure en lice pour le prix des cinq continents Emmelie Prophète, Nadine Louis de la fondation Toya, Christina Julmé et le professeur Jeff Matherson Cadichon. À l’issue de cette finale, cinq filles ont occupé les cinq premières places. Sur la première marche du podium, Naïka Joseph, élève en NS3 à l’institution Immaculée Conception qui a articulé sa plaidoirie autour de la culture du viol. Elle est suivie de Beaucéjour Christ-Andchel, Moïse Samentha, Ismaël Daraëlle et Jean Axelle. Les deux premières gagnantes ont reçu  un accompagnement financier de 500 à 1000 dollars US. La troisième un ordinateur. La quatrième et la cinquième ont été gratifiées, chacune, d’un bond d’achat de dix mille gourdes à la Pléïade.

 La troisième édition de ce concours de plaidoirie a reçu le support et l’accompagnement des ambassades de Suisse et du Canada, des avocats sans frontières Canada, de la FOKAL, de l’ONU Femmes…

Jessie Lisa A.R TATAILLE


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