Clap de fin pour la sixième édition du Festival en Lisant

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Ce Dimanche 19 Décembre 2021, le Yanvalou bar-resto a acceuilli la toute dernière activité de la sixième édition du Festival en Lisant: Tranzit, un concert de Gaëlle Bien-Aimé.

14h30, trente minutes avant le début de ce concert si attendu de ce week-end, la terrasse du Yanvalou Bar-resto est égayée. Des fous rires s’élèvent des petits groupes agglutinés autour des tables en fer, des ami.es se prennent en photos, les gens se défilent de l’entrée et à la table, transformée en stand de ventes, pour l’occasion. Quoiqu’il n’est pas encore 15 heures, il faut quand même s’empresser de retirer son billet parce que personne ne veut risquer d’être en retard et de manquer le concert par manque de sièges. Car, il le faut le dire, la cour arrière du Yanvalou ne pourrait acceuillir tout le gratin du millieu. Alors comme dit le dicton :” Premiers arrivé.e.s, premiers servis”.

15h30. À la file indienne, impatients et excités, nous pénétrions tous, festivalier.ères, l’espace public encadré de toiles noires. À première vue, de front au public, la scène capte vite l’attention. Un fond blanc, illuminé d’une lumière bleuâtre, les comédien.nes disposés un peu partout, habillés soit de blanc ou de bleu. À la première rangée, Makenson Brutus assis face à son micro, Néhémie Bastien au millieu puis Kenny Laguerre à l’autre extrémité, posé lui aussi sur une chaise en paille. À la deuxième rangée, Phanuella Lincinfort confortablement assise, comme un paon dans sa tenue blanche, Donaldzie sur son piano, Charline Jean Gilles debout et enfin Pascale Registre, mouchoir cintré à la tête, tout de bleu vêtue. Parallèle à l’assistance et face tournée à la scène, le guitariste Kerby Toussaint, accompagne aussi les comédien.nes. Et pour débuter ce rendez-vous qui allait grimper en intensité et provoquer des décibels d’émotions, le directeur artistique du Festival, Eliezer Guérismé, a d’abord pris la parole et a remercié dans son allocution, les partenaires financiers, toute l’équipe du Festival et le public qui a témoigné de l’intérêt à toutes les activités qui s’étaient déroulées au cours de la semaine. Prise de parole terminée, en moins de cinq minutes, les premières notes sifflent déjà dans l’air.

Tranzit de Gaëlle Bien-Aimé est écrit à l’une de ses résidences d’écriture à l’étranger. Monté en spectacle-concert, il dure moins d’une heure. Il foisonne chants et textes. Les textes principalenent s’articulent autour d’une réalité criante, le départ en masse des haïtiens vers les pays de l’Amérique du Sud et les dangers qu’ils encourrent en traversant l’Amazonie. Avec Tranzit, on rit comme quand Phanuella raconte que même le statut du Christ Rédempteur à Rio qui garde toujours les bras ouverts, a mis ses deux mains sur sa tête à la vue du nombre d’haïtiens qui arrivaient au Brésil; et on pleure aussi. La composition de Néhémie,”Woy”, interprétée également par elle, a secoué toute l’assistance. Cri de ras-de-bol, c’est comme si elle nous prêtait sa voix. Ses notes, ses mots, nous les avions ressenti jusque dans l’âme. Et c’est vrai que nous sommes épuisés, fatigués et qu’il arrive un moment où nous voulons tout abandonner. Tranzit nous rappelle cette réalité, que nous souhaitons peut-être fuir parfois et qui nous rattrape toujours, celui de ce pays que nous  aimons et que certains souhaitent quitter et d’autres y rester. De toute façon, ” nous partons mais pas tous”, comme l’a dit Kenny Laguerre à son tour.

4h40, clap de fin. Nous aurions voulu  que l’après-midi s’éternise et que nous puissions nous baigner encore et encore dans ce flot d’énergie. Mais comme l’adage le dit si bien, “Toute bonne chose a une fin”. Une petite séance photo avec Gessica Généus, en mode peace and love, et rendez-vous à l’année prochaine!

Jessie Lisa A.  R TATAILLE


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